POLITIQUE - Mais où est passé Mohammed ben Salmane? Voilà une question qui taraude Marine Le Pen, qui s'est étonnée ce mardi 5 juin sur Twitter que la presse se penche davantage sur la "disparition" de Melania Trump (qui a fini par réapparaître), que sur celle du prince héritier d'Arabie Saoudite, absent des radars depuis plusieurs semaines.
"Ne devrait-on pas s'interroger sur la disparition des réseaux sociaux de MBS", a tweeté la députée du Nord, invitant les journalistes à revoir leur "sens des priorités".
Alors que l'actualité au Moyen-Orient est particulièrement explosive en raison du retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, l'absence médiatique du prince héritier fait l'objet de nombreuses rumeurs. En Iran, principal ennemi de l'Arabie Saoudite dans la région, des médias hostiles au régime des Saoud ont affirmé que le monarque avait fait l'objet d'un assassinat lors d'une tentative de coup d'État le 21 avril, rapportait le journal Les Echos il y a quelques jours. Une théorie qui fait également des émules en France.
Ces rumeurs se fondent sur des tirs qui auraient été entendus à proximité du palais Royal. Or le régime a affirmé que ces bruits provenaient de l'utilisation d'un drone de loisir. Ryad a par ailleurs fait savoir que "MBS" a participé à l'inauguration de la cité du divertissement une semaine plus tard.
Le 18 mai, le secrétaire du prince a tweeté une photo sur laquelle on voit le prince en compagnie du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Non daté, ce cliché, comme un autre diffusé cinq jours plus tard, n'a pas suffi à faire taire les rumeurs.
Si les raisons de cette étrange absence sont inconnues, il semble que le prince héritier soit bel et bien en vie. Dimanche, Le Figarorapportait que le roi d'Arabie Saoudite a récemment envoyé un courrier à Emmanuel Macron, lui demandant de convaincre le Qatar de ne pas acheter un système antimissiles russe. À Paris Match, l'ancienne correspondante en Arabie-Saoudite Clarence Rodriguez affirmait fin avril avoir appris que Mohammed ben Salmane continuait de répondre à ses messages sur l'application WhatsApp.
En revanche, les conditions de ce silence médiatique restent mystérieuses. Au grand dam de Marine Le Pen.
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