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Jean-François Lisée reste prudent en parlant de Martine Ouellet

Il a aussi demandé aux gens du Bloc québécois de se ressaisir.

Au lendemain de l'annonce de la démission de Martine Ouellet du poste de chef du Bloc québécois, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, n'a pas voulu s'avancer quant à un éventuel retour de cette dernière au sein du PQ.

La députée péquiste de la circonscription de Vachon a déclaré qu'elle ne comptait pas se présenter aux élections provinciales de cet automne et prendre du recul.

«Ce que je comprends, elle a dit qu'elle voulait terminer son mandat le 1er octobre et qu'elle n'avait pas l'intention d'être candidate pour la suite. On prend acte de sa décision», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse pour annoncer de nouveaux candidats en vue des élections provinciales.

Il a ensuite ajouté que c'est à elle de voir quel rôle elle veut jouer dans la promotion de l'indépendance.

«C'est une extraordinaire pédagogue pour l'indépendance. Ce sera à elle de voir après son mandat et son recul quel rôle elle va jouer. Lorsque nous ferons une offre indépendantiste aux Québécois en 2022, de savoir que Martine Ouellet est sur les tribunes à convaincre les gens de faire l'indépendance, c'est mon idée du rassemblement», a précisé le chef du PQ.

M. Lisée s'est refusé à la blâmer, bien qu'elle ait critiqué les souverainistes «qui ont peur», les députés démissionnaires et les anciens chefs bloquistes Mario Beaulieu et Gilles Duceppe. Après maintes questions sur la question, il a fini par admettre que «oui», il se sentait plus léger aujourd'hui.

Lisée demande aux gens du Bloc de se ressaisir

M. Lisée a appelé tous les indépendantistes à Ottawa à saisir cette occasion pour se rassembler pour le bien du Québec.

«C'est le temps de saisir cette occasion, ce nouveau départ, et de se rassembler pour le bien et les intérêts du Québec, pour l'indépendance du Québec. Je sais que les difficultés des derniers mois ont été difficiles pour plusieurs personnes. C'est le temps de passer par-dessus ça», a mentionné Lisée.

Il a aussi tenté de fouetter les membres du Bloc à un an et quelques mois d'une «élection fédérale importante».

C'est encore le temps pour les militants du Bloc québécois, les démissionnaires et ceux qui sont restés de se dire «maintenant, on se crache dans les mains et on recommence».

«On a une offre importante pour les Québécois l'an prochain. Ce n'est pas M. Trudeau avec ses selfies et Andrew Scheer avec ses sourires, qui sont tous les deux en faveur du principe par exemple d'imposer un pipeline aux provinces, qui vont bien représenter le Québec. C'est le temps que les gens du Bloc se ressaisissent», a-t-il ajouté.

Trois nouveaux candidats

Durant la conférence de presse tenue à la permanence nationale du parti, Jean-François Lisée a présenté trois nouveaux candidats qui porteront les couleurs du PQ aux prochaines élections.

Il s'agit de Frédéric Lapointe (Maurice-Richard - dans le nord de l'île de Montréal), Farida Sam (Acadie - dans le nord de l'île de Montréal) et Cédric Gagnon-Ducharme (Borduas - Beloeil, Mont-Saint-Hilaire).

Frédéric Lapointe, Jean-François Lisée, Farida Sam et Cédric Gagnon-Ducharme.
Facebook/Parti québécois
Frédéric Lapointe, Jean-François Lisée, Farida Sam et Cédric Gagnon-Ducharme.

«On ne peut pas faire du Québec un pays sans les immigrants», a lancé Mme Sam, qui est déjà membre du comité sur la diversité du Parti québécois. Fière souverainiste, elle a souligné qu'il fallait «libérer le Québec des mains de celui qui le met en otage».

M. Lapointe, de son côté, a dirigé la Ligue d'action civique qui a combattu la corruption et la collusion. M. Lisée l'a présenté comme «une des forces de moralisation de la société québécoise».

Quant à M. Gagnon-Ducharme, il était président du Centre québécois en droit de l'environnement. Il a grandi dans Borduas, qu'il souhaite représenter, et a travaillé comme avocat en protection de la jeunesse, en droit pénal, familial et criminel.

Avec des informations de La Presse canadienne.

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