POLITIQUE - En mars, il dénonçait déjà "un assassinat politique". Deux mois et demi plus tard, Jean-Marie Le Pen n'a toujours pas pardonné à sa fille Marine d'avoir rebaptisé le parti qu'il a fondé dans les années 1970. En renommant le Front national Rassemblement national, la députée du Pas-de-Calais a "sabordé" le mouvement.
Sur Twitter, le fondateur du FN qui n'a aucune fonction dans le nouveau mouvement (il n'en sera même pas membre) a fait part de son émotion. Il a carrément évoqué un "jour de deuil pour les frontistes".
Quelques heures avant l'officialisation du changement de nom, Jean-Marie Le Pen avait publié un premier communiqué dans lequel il disait tout le mal de cette décision. "Rien de bon ne saurait naître d'un tel abandon, ni pour le mouvement lui-même, ni pour le service des Français", écrivait-il, dénonçant "un effacement honteux" de l'identité du parti d'extrême droite. "J'en condamne les inspirateurs comme les exécutants", ajoutait-il visant sa fille sans la nommer.
Ce nouveau baptême est au contraire voulu par Marine Le Pen comme la dernière étape nécessaire vers une éventuelle normalisation de son parti. "Nous fermons un chapitre de l'histoire de notre mouvement national ouvert il y a un peu plus de 45 ans, mais c'est pour mieux en ouvrir un autre qui, je le crois, ne sera pas moins glorieux", a-t-elle espéré dans un discours prononcé vendredi soir près de Lyon.
Première échéance dans un an avec les élections européennes lors desquelles elle rêve d'une grande alliance à la droite des Républicains. Elle a déjà formulé en ce sens une proposition à Nicolas Dupont-Aignan qui réserve encore sa réponse.
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