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Gilles Duceppe prédit la fin du Bloc si Martine Ouellet gagne son pari

Le vote de confiance de la chef se tient les 1er et 2 juin.
Gilles Duceppe annonce sa démission comme chef du Bloc québécois le 22 octobre 2015, après avoir failli à gagner un siège à l'élection fédérale. REUTERS/Christinne Muschi
Christinne Muschi / Reuters
Gilles Duceppe annonce sa démission comme chef du Bloc québécois le 22 octobre 2015, après avoir failli à gagner un siège à l'élection fédérale. REUTERS/Christinne Muschi

Alors que s'amorcent 48 heures de vote pour décider du sort de la chef du Bloc québécois Martine Ouellet, son prédécesseur Gilles Duceppe entrevoit déjà deux scénarios.

Si Mme Ouellet obtient plus de 50% des voix en sa faveur, M. Duceppe prédit la «fin du Bloc». Si elle perd son pari, l'ex-chef bloquiste pense que les sept députés démissionnaires n'auront «d'autre choix que de réintégrer le Bloc et de remplacer le Bureau national».

Il a tenu ces propos lors d'un panel au réseau CTV, jeudi, mais les a répétés lors d'une entrevue avec le HuffPost Québec.

C'est triste, ce qui se passe, bien évidemment.

- Gilles Duceppe

Les membres du Bloc sont appelés à se prononcer les 1 et 2 juin dans le cadre d'un référendum sur la mission de leur parti et sur leur degré de confiance envers la chef. Les résultats seront connus le 3 juin.

Le Bloc vit une crise sans précédent depuis que sept des dix députés ont claqué la porte du parti. Depuis, le président du Bloc et député Mario Beaulieu a pris ses distances. Il s'active en coulisses pour faire tomber celle qu'il avait pourtant recrutée.

Les démissionnaires ont depuis annoncé la création d'un nouveau parti, Québec Debout, qui veillera à la défense des intérêts du Québec à Ottawa. L'un d'entre eux songe toutefois à reconstruire le Bloc si Mme Ouellet perd son vote de confiance et quitte son siège.

«Ce n'est pas le nom qui est le problème»

L'aile jeunesse du Bloc, qui a retiré son soutien à Mme Ouellet, veut plutôt une «refondation» du Bloc – qui impliquerait un changement de nom et une course à la direction pour trouver un nouveau chef.

M. Duceppe dit qu'il ne se passe pas une semaine sans que des gens l'interpellent sur la rue pour savoir ce qu'il advient du Bloc. Il est d'avis qu'il n'est pas nécessaire de prévoir autant de changements pour relancer son ancien parti.

«C'est triste, ce qui se passe, bien évidemment, soutient l'ancien chef. [Mais] ce n'est pas le nom qui est le problème, c'est la direction, c'est le contenu et ceux qui occupent le Bureau national qui sont des partisans de Mme Ouellet.»

Tant Mme Ouellet que Québec Debout ont refusé de commenter les propos de M. Duceppe.

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