QUÉBEC – Le gouvernement du Québec attend toujours le détail des importants tarifs douaniers des États-Unis sur l'acier et l'aluminium, mais n'a pas l'intention de leur rendre la monnaie de leur pièce.
«Je ne crois jamais que répliquer au protectionnisme par du protectionnisme est une bonne solution. On ne veut pas aller dans cette direction-ci, mais vous comprendrez qu'il faut qu'on analyse les impacts de la décision», a réagi la ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, Dominique Anglade, quelques minutes après l'annonce, jeudi.
Le secrétaire américain du Commerce, Wilbur Ross, a confirmé que les États-Unis allaient appliquer des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium importés du Canada, du Mexique et de l'Union européenne dès vendredi.
La décision qui est prise par les Américains ne dessert ni les intérêts américains, ni les intérêts québécois.Dominique Anglade, ministre de l'Économie
Cette décision pourrait avoir des impacts considérables sur le Québec, qui compte quelque 30 000 travailleurs dans ce secteur.
Interpellée sur le sujet, pendant la période de questions à l'Assemblée nationale, Mme Anglade dit qu'elle n'a pas attendu la décision américaine avant d'agir. La ministre n'a toutefois pas été en mesure de dire comment elle compte aider l'industrie québécoise dans l'immédiat.
«La décision qui est prise par les Américains ne dessert ni les intérêts américains, ni les intérêts québécois. Il faut le rappeler systémiquement et c'est ce que nous allons continuer à faire», a-t-elle martelé.