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Le parc Jean-Drapeau dévoile son entente avec evenko

Le présentateur de spectacles paie une fraction des sommes demandées pour des espaces publics américains.

1,3 million $: voilà la somme payée par evenko l'an dernier pour présenter ses spectacles à grand déploiement au parc Jean-Drapeau. C'est une fraction des 4 à 8 M$ payés par différents groupes pour des spectacles extérieurs dans des villes américaines.

La Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) a dévoilé mardi les détails de son entente avec evenko, une filiale du Groupe CH. Il s'agit d'une réponse aux multiples demandes en ce sens adressées par divers médias et personnalités publiques, y compris la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Les 1,3 M$ payés l'an dernier semblent bien peu comparés aux 8,5 M$ en dollars canadiens payés pour le festival Austin City Limits au Texas, selon La Presse. Mais c'est déjà une nette amélioration par rapport aux 571 000$ payés en 2015 en vertu de la précédente entente entre le parc et le promoteur.

La présente entente vient à échéance en 2020. Les sommes payées cette année et pour les deux années suivantes seront dévoilées ultérieurement.

Cette année comme l'an dernier, evenko doit utiliser un site temporaire pour ses spectacles, puisque l'amphithéâtre de l'île Sainte-Hélène est en reconstruction. La SPJD n'a pas précisé si les sommes demandées en 2019 et 2020 seront supérieures aux années précédentes.

Selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante, les sommes pour ces deux années devraient être supérieures à 1,3 M$.

La mairesse satisfaite

Mme Plante, se dit satisfaite que les détails de l'entente soient enfin dévoilés. Elle ne souhaite toutefois pas se prononcer sur la valeur du loyer payé par evenko.

Moi, je regarde en avant. C'est vraiment plus de dire que le loyer va augmenter en fonction des investissements. C'est une bonne nouvelle. Et surtout, à partir de 2020, on va avoir plusieurs joueurs [qui pourront soumissionner], ce qui devrait être la norme», affirme-t-elle.

La loi 122, qui octroie davantage de pouvoirs aux municipalités, oblige les sociétés paramunicipales comme la SPJD à suivre les mêmes règles que les villes lors de l'octroi de contrats. Des ententes secrètes comme celle signée avec evenko ne seront donc plus possibles.

D'autres ententes dévoilées?

La SPJD suit présentement un processus de consultation publique devant l'Office de consultation publique de Montréal en vue d'élaborer son plan stratégique. L'organisme évaluera prochainement si les détails d'autres ententes avec des partenaires privés pourront être dévoilés.

«Il est important de rappeler que la mission première de la SPJD, selon la Charte de la Ville de Montréal, est d'animer le site avec, entre autres, la tenue d'activités. Pour remplir cette mission, la SPJD est sollicitée par plusieurs organismes et promoteurs et elle sollicite également des partenaires potentiels», rappelle l'organisme.

Environ 50% des revenus de la Société du parc Jean-Drapeau proviennent de la Ville de Montréal. Le reste provient de financement autonome, dont l'entente avec evenko, pour un total de plus de 23 M$.

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