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Débat houleux à Montréal concernant une subvention pour sauver le centre de tri

La Ville octroie 29 M$ au recycleur Rebuts solides, en crise depuis la perte du marché chinois.
germi_p via Getty Images

La crise qui secoue l'industrie du recyclage a profondément divisé les élus de l'hôtel de ville de Montréal lundi. L'opposition s'est levée contre ce qu'elle considère comme une subvention déguisée pour sauver le recycleur Rebuts solides.

L'industrie du recyclage connaît des moments fort difficiles depuis que la Chine a décidé d'arrêter d'importer les matières recyclées. Elle était jusqu'alors le principal acheteur mondial.

Le centre de tri de Montréal, géré par Rebuts solides, menaçait de fermer ses portes à cause de la chute du prix des matières recyclées. L'administration de Valérie Plante propose de sauver l'entreprise à l'aide d'un nouveau contrat de 29,2 M$.

Ce contrat, octroyé sans appel d'offres, est une renégociation des clauses du contrat actuel qui lie la Ville au recycleur. La somme de 29,2 M$ comprend un plafond pour le partage des pertes anticipées par l'entreprise au cours des 19 prochains mois.

Le contrat a été octroyé à 36 voix contre 22. Le dossier a mené à des échanges houleux entre l'administration Plante et l'opposition... échanges qui portaient souvent sur l'heure de la journée plutôt que sur le recyclage, puisque l'administration a demandé que la fin de la séance du conseil soit retardée afin de traiter cette question.

Le conseiller Francesco Miele est notamment sorti de ses gonds.

«Mon privilège d'élu est atteint quand l'administration me force à rester ici passé 22 heures, alors que trois membres du comité exécutif me dorment en pleine face!», a-t-il lancé, dans un vacarme d'interruptions.

Le débat a finalement duré plus de deux heures, pour se clore un peu après minuit.

Selon M. Miele, l'administration aurait dû profiter de l'occasion pour trouver un nouveau modèle d'affaires. Ou au moins de s'assurer que les 29,2 M$ servent à moderniser les installations de Rebuts solides.

D'ailleurs, une des doléances de la Chine est que les matières qu'elle reçoit sont souvent de piètre qualité. Selon un reportage du Devoir, les papetières Kruger et Cascades utilisent peu de matières recyclées québécoises parce que la qualité n'est pas au rendez-vous.

Le responsable du dossier au comité exécutif, Jean-François Parenteau, a répliqué que l'administration s'accorde un délai de 19 mois avec ce contrat, justement pour revoir le modèle du recyclage à Montréal.

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