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Le groupe Valery Vaughn s'ouvre sur son premier album

Nous avons rencontré les membres de la formation au «P'tit Buck».

Le duo Valery Vaughn, formé de Vincent Huard à la basse et à la voix et de Vincent Tremblay à la batterie, lançait le 16 mai dernier son album éponyme. Avec un son qui déménage et qui s'apparente au «stoner/punk», ces anciens demi-finalistes des Francouvertes entendent bien casser la baraque. Nous avons rencontré Valery Vaugn au mythique P'tit Buck du quartier Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.

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La première chanson de votre album, C'est qui ça?, donne des indications assez vagues sur la personne de Valery Vaughn. Pouvez-vous m'en dire plus?

Vincent: Ce nom-là restera toujours un mystère. On sait pas trop c'est qui. Ce qu'on présente dans la toune, c'est que c'est un peu la vibe du band. C'est peut-être une nouvelle sorte de bière, c'est peut-être un film d'action, c'est pas précis vraiment. [...] Ce qu'on a remarqué aussi, c'est que les tounes parlent beaucoup de relations hommes-femmes. Valery Vaughn dans la toune peut représenter la blonde, l'ex, la mère. C'est un peu comme la figure féminine qui représente les sujets des chansons. Mais elle aura jamais de face précise.

Victor: Je trouve que c'est plus un symbole, un monde, que d'autre chose, c'est pour ça qu'il y aura jamais de réponse précise.

Vous avez aussi des chansons comme Pablo Placard, Brian Emo ou John Division. C'est quelque chose que vous voulez développer, un univers avec des personnages originaux?

Vincent: C'est un peu comme une mythologie qu'on veut développer autour de ces personnages-là. On est pas encore rendus au stage de composer les autres chansons.

Victor: Avec Lost In The Lean, notre EP qu'on a sorti en 2016, et l'album qu'on sort là, je trouve que la mythologie a une bonne suite, c'est pas nécessairement la même vibe, mais ça marche ensemble. Au fil des albums, ça devrait faire une bonne continuation.

Y-a-t-il des choses que vous voulez approfondir, ou vous voulez vous laisser une certaine marge de manoeuvre?

Victor: On aime ça avoir beaucoup d'influences et toucher à tout. On est des gens qui écoutent beaucoup de musique, qui ont beaucoup d'intérêts différents. On aime ça sortir, mais on aime aussi parler de choses sérieuses. [...] J'aime ça laisser ça ouvert.

Vincent: Déjà, on est limités dans les compositions, vu qu'on est juste deux, avec un drum et une basse. En plus, une basse, ça a juste quatre cordes. On est donc un peu restreints dans notre créativité. Le fait qu'on se donne pas d'étiquette sur si on est metal, punk, hip-hop ou whatever. C'est tout des musiques sur lesquelles on trippe. On aime pas ça se donner un créneau précis par rapport à notre style. Vu qu'on est limités là-dedans, on essaie d'avoir le plus gros éventail possible de choses qu'on peut faire avec ces limites.

Quelles sont vos influences musicales?

Vincent: Quand on s'est rencontrés, on a tout de suite parlé de la musique qu'on aimait tous les deux. Le meilleur exemple, c'est le rock du Lac-Saint-Jean, comme Gros Méné, Fred Fortin ou Galaxie. Victor a toujours été un peu plus dans la musique plus heavy, comme le metal ou le punk et moi j'étais plus un gars de indie rock. Les deux ensemble on a réuni nos infliences pour faire ça. C'est sûr qu'il y a des influences qui ressortent, comme Gros Méné, mais on se distance aussi avec l'influence qu'on a d'autres styles de musique. Par exemple, les deux on écoute beaucoup de rap.

Victor: On a beaucoup jasé de Kanye West et de Tyler, The Creator. Sinon, moi dans la dernière année, j'ai commencé à écouter plus de hardcore. Vincent, par exemple est un grand fan de Malajube. C'est tous des bands qu'on peut apprécier chacun de notre genre et ça va donner quelque chose au milieu.

Tenez-vous mordicus à demeurer un duo, ou vous pourriez considérer greffer d'autres membres à votre formation?

Victor: On aime ben ça avoir des invités et des amis, parce qu'on trippe sur plein de styles de musique. [...] On aime ça rester deux tout le temps, parce que c'est notre énergie qui est vraiment forte, mais on aime aussi ça inviter des gens, des amis.

Vincent: Ça paraît beaucoup sur l'album. On s'est dit qu'on était en studio et qu'on pouvait et qu'on voulait rajouter des choses qu'on pouvait pas faire en live. En live, c'est sûr qu'on va toujours rester deux à cause de notre énergie et de notre chimie, qu'on aime avoir sur le stage. Mais en studio, on invite plein de gens et on trippe tout le monde ensemble.

Au cours de l'été, Valery Vaughn devrait se produire dans le cadre de quelques festivals. Vous pourrez notamment les croiser aux Francofolies de Montréal le 11 juin prochain.

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