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Les photos de ce lecteur parleront à tous les amoureux des livres

Voyage initiatique dans la culture Bookstagram.
Instagram/james_trevino

La bibliomanie touche tous les amateurs de livres un jour ou l'autre. Accumuler une masse inquantifiable d'ouvrages- qui ne seront souvent jamais lus- pour satisfaire une collectionnite aigüe est un plaisir égoïste. Mais il peut aussi se partager. La preuve avec ce "Bookstagrammer" qui sous le pseudonyme de James Trevino veut vous réconcilier avec vos accès de folie littéraire.

Depuis janvier 2016, James Trevino partage sur Instagram sa passion charnelle pour la lecture avec ses 68 000 abonnés. Après avoir fini ses études de droit l'an dernier, le jeune-homme de 23 ans originaire de Roumanie explique au HuffPost qu'il a "décidé de prendre une année de césure pour tenter sa chance" dans le "Book Game" d'Instagram.

Le livre en majesté sur Instagram

Sortes de bibliophiles 2.0, les Bookstagramers sont avides de partager leurs collections dans leurs photos. Leurs natures mortes sont très esthétiques mais elles ont souvent tendance à mettre le livre en majesté pour sa couverture plutôt que pour son contenu. Le cuir du livre ne doit cependant pas supplanter l'encre de ses pages pour James Trevino. Le passionné profite de chaque photo pour parler de littérature, en faisant réagir ses abonnés ou en leur demandant leur avis sur différentes thématiques.

Plus qu'un accessoire de déco, le livre est "un prétexte à l'échange" pour James. "Je dirais qu'être un Bookstagramer signifie qu'on aime les livres et qu'on aime en parler", explique-t-il avant de préciser: "Pour la plupart d'entre nous c'est un besoin car 90% de notre entourage ne sont pas des lecteurs assidus."

Crouler sous les livres

Pour entamer un dialogue littéraire (et faire joli sur son compte), le jeune homme peut compter sur une impressionnante collection de 1000 ouvrages dont il avoue n'avoir lu que la moitié. "J'en ai hérité une grande partie de mes parents", explique James qui assure ne pas avoir de mal à entreposer cette masse de codex dans son appartement d'étudiant qui "est assez grand, heureusement."

Au cas où il viendrait à manquer d'espace, James a d'ores et déjà prévu sa transition numérique. "Je me tourne de plus en plus vers les E-books. Non seulement ils coûtent moins cher, mais ils sont accessibles plus rapidement. En termes de rangement, c'est aussi une solution beaucoup plus viable", explique James qui n'a pas souhaité révéler le budget qu'il consacre à sa bibliophilie. "Cela dépend, certains mois je peux acheter plus d'une dizaine de livres alors et d'autres je ne m'en procure pas un seul."

Un appétit vorace mais tardif pour la lecture

"Lorsque j'étais enfant, je détestais lire. Mais j'adorais écouter mon grand-père me lire des histoires, c'était toujours du Jules Verne", explique James Trevino avant de confier qu'il n'a "pas lu un livre par lui-même avant l'âge de douze ou treize ans."

"Un jour, mon père m'a emmené dans une librairie, la seule dans ma ville natale. Et le déclic s'est fait tout simplement, ça n'a aucun sens mais je suis resté là, debout, pendant des heures au grand dam de mon père. Je suis sorti avec deux livres, chacun était le quatrième tome dans sa saga respective. Oui, je n'étais pas très malin à l'époque", s'amuse James.

Fan de Tolkien et d'Harry Potter à la fois

Une erreur de débutant qui ne l'a pas empêché de poursuivre sa passion naissante. Mais ce n'est que plus tard et dans les bras de J.K. Rowling que James a trouvé l'élément déclencheur. "A la même époque, j'ai fini par découvrir "Harry Potter", qui a vraiment fait de moi un bibliophile."

L'auteure britannique qui lui a donné le goût de la lecture occupe "une place toute particulière" dans le coeur d'encre de James, aux côtés de J.R.R. Tolkien, Robert Jordan, Brandon Sanderson, Stephen King, Joseph Delaney, Jules Verne, Frank Herbert et Dan Brown.

Parmi les livres qu'il emmènerait sur une île déserte, James cite "Le Silmarillion" de Tolkien qu'il dit préférer- sacrilège!- au "Seigneur des Anneaux."

Bookstagramer, un travail à temps plein

Très sportif, James Trevino explique ne pouvoir consacrer qu'une à deux heures par jour à la lecture, en moyenne. "Cela varie, je lis souvent le week-end- parfois pendant des heures- mais il m'arrive de ne pas lire du tout certains jours. J'ai un emploi du temps très bizarre."

Le temps qu'il ne passe pas les yeux rivés sur une page, James le consacre à la recherche d'idées pour ses photos. "C'est souvent mon amie Elizabeth Sagan- elle aussi Bookstagrameuse- qui me prête main forte." Pour une photo qui devait donner l'impression qu'il était en apesanteur, James se rappelle avoir passé plusieurs heures à prendre la pose, allongé en équilibre sur deux chaises. "C'était probablement le shooting photo le plus hilarant de ma vie", s'amuse-t-il. "J'ai fait de mon mieux pour ne pas me briser le cou en tombant."

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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