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Le SPVM «ouvert» à l'idée de munir ses patrouilleurs d'armes d'assaut

Les élus, le SPVM et la Fraternité des policiers ont des opinions bien différentes sur le sujet.
Pascal Rossignol / Reuters

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) montre une certaine ouverture à l'idée de munir chacune de ses équipes de patrouilleurs de fusils d'assaut. Une idée rejetée par l'administration Plante.

Le SPVM présentait son rapport annuel mardi, devant les élus de la Ville de Montréal. Questionné au sujet des fusils d'assaut par le conseiller d'opposition Abdelhaq Sari, le responsable de la gendarmerie, Dominic Harvey, a confirmé que la police était ouverte à cette possibilité.

Ceci fait suite à une demande de la Fraternité des policiers. Le président du syndicat, Yves Francoeur, réclame depuis une semaine que les autopatrouilles du SPVM soient munies de ces armes afin d'intervenir rapidement lors d'un attentat ou une tuerie de masse.

«Même dans une ville comme Montréal, ces événements se produisent tellement rapidement que nos patrouilleurs ne peuvent pas attendre les unités spécialisées parce que, malheureusement, le suspect pourrait avoir fait de très nombreuses victimes», a-t-il affirmé à Radio-Canada.

Pour l'instant, seuls les groupes d'intervention tactiques sont munis de ces armes. Il y en aurait une quarantaine au sein du SPVM, selon le diffuseur public.

Est-ce qu'on veut augmenter le nombre [d'armes]? On a ce qu'on pense être nécessaire. Nos patrouilleurs n'ont pas ce type d'arme.Dominic Harvey, responsable de la gendarmerie du SPVM

Rappelons que le SPVM souhaite également équiper ses patrouilleurs de pistolets à impulsion électrique de type Taser. Le nombre d'armes de ce type passera de 64 à 179.

M. Harvey a toutefois ajouté que l'ajout d'armes d'assaut n'est pas dans les plans immédiats du corps policier.

«Est-ce qu'on veut augmenter le nombre [d'armes]? On a ce qu'on pense être nécessaire. Nos patrouilleurs n'ont pas ce type d'arme», dit-il.

La responsable de la sécurité publique au comité exécutif, Nathalie Goulet, ferme la porte à la demande de la Fraternité.

«Cette question n'est pas du tout étudiée pour le moment», dit-elle simplement.

M. Sari, sans prendre position contre l'ajout d'armes d'assaut dans les voitures de police, a manifesté certaines inquiétudes à ce sujet.

«On est dans une ville qui est sécuritaire, alors qu'elle est l'intérêt d'ajouter des armes? [...] Quelle est la perception qu'on donne aux citoyens quand on munit nos patrouilleurs de fusils d'assaut?», se demande-t-il.

Plusieurs autres corps policiers du Québec, notamment ceux de Laval et Longueuil, sont en voie d'offrir des armes d'assaut à leurs patrouilleurs.

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