POLITIQUE - Il suffit d'un geste de sa part pour relancer les supputations sur une éventuelle arrière-pensée politique. Ce vendredi 18 mai, Marion Maréchal Le Pen a titillé la curiosité des observateurs politiques en retirant de sa page Facebook les mots "Le Pen" de son nom de famille. L'ancienne élue du Vaucluse, qui doit s'exprimer le 31 mai à Paris et reste populaire au sein du FN dont elle est toujours adhérente, a aussi modifié le nom de son compte Twitter qui s'appelait mercredi "Marion Le Pen" et se nomme désormais "Marion Maréchal".
Comme l'avait relevé le journal L'Opinion, sur l'affiche de présentation de la soirée sur mai 68 où elle doit intervenir fin mai, elle apparaît également comme "Marion Maréchal".
Un geste évidemment symbolique au regard du poids historique que porte ce nom mais aussi un retour à la case départ pour l'ex-députée du Front national. Pendant longtemps, la benjamine du clan frontiste n'a porté que le nom de Samuel Maréchal, le père qui l'a reconnue et élevée, avant de rajouter la marque Le Pen à son patronyme lors de sa première candidature aux élections régionales de 2010.
Droit à l'anonymat
D'aucuns verront dans cette modification patronymique une prise de distance politique avec son grand-père Jean-Marie Le Pen et sa tante Marine Le Pen, dont elle partage déjà le prénom.
Selon un proche cité par France Info, il s'agit surtout d'une clarification. "N'étant plus une femme politique, elle fait valoir son droit à une sorte d'anonymat en revenant à son nom d'état-civil", confie cette source qui rappelle que l'ex-députée prévoit de fonder une école de sciences politiques, marquée à droite, à Lyon. "Elle veut marquer la différence entre la personne publique et le monde professionnel. ça n'est pas pareil d'être dans une école de sciences politiques dirigée par Marion Maréchal que par Marion Maréchal-Le Pen", précise cette source.
Dans un second temps, un membre de son entourage a confirmé cette interprétation au HuffPost.
Marion Maréchal-Le Pen, âgée de 28 ans, a pour père biologique l'ancien journaliste et diplomate Roger Auque, décédé en 2014, comme l'avait révélé L'Express, mais a été élevée et reconnue par le mari de Yann Le Pen, Samuel Maréchal.
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