Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

De l’amour pour Bon Jovi au Centre Bell

Il y aura certes quelques tympans écorchés dans la métropole aujourd'hui!
Bon Jovi
David Kirouac
Bon Jovi

Les membres de Bon Jovi n'ont pas à s'inquiéter de leur cote de popularité dans la Belle Province. C'est un Centre Bell de plus de 18 000 personnes en véritable symbiose avec leur groupe fétiche qui a vibré aux airs de la tournée This House Is Not For Sale, jeudi.

C'était là le concert qui devait à l'origine avoir lieu le 4 avril, et que Bon Jovi avait dû reporter en raison d'ennuis de santé. Mais le délai n'a absolument pas refroidi les ardeurs des inconditionnels, qui paraissaient au contraire doublement impatients de renouer avec leurs chouchous.

On l'a vite constaté : il n'y a pas que les chanteurs favoris des adolescents qui génèrent hurlements et hystérie. Bon Jovi l'a bien prouvé en cette première de deux représentations montréalaises : à peine les musiciens avaient-ils dégainé les premières mesures de la pièce-titre de leur actuelle tournée et de leur dernier album (2016), que les gradins s'enflammaient, pour ne plus dérougir dans les deux heures qui allaient suivre.

Et le public se divisait en toutes tranches d'âge ; on a même aperçu un bébé aux bras de sa mère, imposants écouteurs sur ses menues oreilles!

Bon Jovi au Centre Bell

Les sept artistes sur scène ont donné leurs premiers coups d'accords dans un décor ombré évoquant une maison, lien direct avec le titre du spectacle. Quand les lumières se sont allumées et qu'on a finalement pu distinguer les silhouettes des cinq représentants de Bon Jovi et leurs deux instrumentistes invités, il restait la charpente du toit et des côtés de la fausse habitation, qui a abrité la scène pendant une bonne partie de la prestation.

Rapidement, les voix allaient s'embraser sur l'iconique You Give Love a Bad Name et, quelques minutes plus tard, sur Lost Highway, Who Says You Can't Go Home, Born To Be My Baby et l'incontournable It's My Life.

À s'en écorcher les tympans

De toute la soirée, l'enthousiaste ne s'est jamais tari : les gens sont restés debout, ont crié à s'en briser les cordes vocales, ont dansé et ont bruyamment scandé les paroles des chansons les plus célèbres de la formation rock américaine. Il y aura certes quelques tympans écorchés dans la métropole vendredi!

Pourtant, Jon et ses troupes n'ont sûrement pas offert leur meilleur effort en carrière. Voix chancelante et souvent fausse du leader de la bande, énergie modeste déployée par ses camarades et lui-même, excepté quelques sautillements ça et là, mise en scène loin d'être tapageuse, surtout basée sur des éclairages foudroyants : Bon Jovi n'étant jamais chiche de ses passages à Montréal – seulement en 2013, ils s'y étaient arrêtés trois fois - ce n'est peut-être pas l'édition This House Is Not For Sale qui passera le plus à l'histoire. La mouture de jeudi manquait un peu d'âme, même si les spectateurs ont compensé avec leur décharge d'adrénaline jamais défaillante.

Par contre, le tour de chant a été généreux, avec plus d'une vingtaine de morceaux – comprenant plusieurs classiques – et le sourire rayonnant des vedettes à l'œuvre a témoigné d'une douce complicité avec le parterre.

Keep The Faith, relique de 1992, a doucement mené à Amen, plus récente (2013), que Jon Bon Jovi est allé interpréter dans l'assistance, où, partout, de petits points blancs scintillants ont jailli des cellulaires. La mise en bouche était parfaite pour une bruyante Bed of Rosesbaignée d'ampoules rouges.

Le rappel de pas moins de cinq échantillons, offert sous une structure brillante multicolore qui s'est mue en toutes sortes de formes, du losange au triangle, nous a entre autres permis de revisiter des bombes de Bon Jovi de toutes les époques, telles Wanted Dead or Alive et Livin' On A Prayer, cette dernière ayant fermé l'enchaînement dans une excitation ambiante intacte à celle du début.

Gagnant d'un concours tenu en mars pour dénicher les talents qui allaient assurer la première partie de Bon Jovi au Centre Bell, le groupe country-rock montréalais The Record Brakers a réchauffé la foule, jeudi. Vendredi, c'est Travis Cormier qui précédera les mythiques rockeurs.

Voir aussi:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.