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Ce que les citoyens de Québec doivent savoir sur le G7

Les bonnes (et moins bonnes) retombées dans la Capitale-Nationale.

QUÉBEC – Pendant que les leaders mondiaux du G7 et qu'une poignée d'employés vont s'extasier avec les décors enchanteurs de Charlevoix, la Ville de Québec va accueillir des milliers de délégués, journalistes et... manifestants.

Les organisateurs du G7 et les différents corps de police ont tenu une conférence de presse pour donner plus d'informations sur les préparatifs du Sommet et les retombées pour la Capitale-Nationale.

Même s'ils ont été très prudents dans leurs commentaires, voici ce que les citoyens et commerçants doivent savoir à trois semaines de l'événement.

Il y aura beaucoup de visiteurs

Louise Léger, directrice générale du Bureau de gestion des sommets d'Affaires mondiales Canada.
Catherine Levesque
Louise Léger, directrice générale du Bureau de gestion des sommets d'Affaires mondiales Canada.

La Ville de Québec va accueillir quelque 3200 délégués étrangers, 2000 journalistes, 400 employés du gouvernement du Canada et des milliers d'employés pour assurer la sécurité. Nul besoin de préciser que tous les hôtels de la région sont pleins à craquer.

Les délégations devraient arriver à la fin du mois de mai. Les journalistes, quant à eux, travailleront au Centre des congrès de Québec. Seulement 200 d'entre eux pourront se déplacer pour aller voir les dirigeants du G7 à La Malbaie.

D'importantes retombées économiques

«Même si la durée du Sommet est relativement courte, les retombées économiques vont quand même être assez importantes à court terme», soutient Louise Léger, directrice générale du Bureau de gestion des sommets (BGS) d'Affaires mondiales Canada.

Elle avance que la région va bénéficier de huit millions de dollars en retombées économiques juste pour le domaine de l'hôtellerie pendant la période du G7 (8-9 juin). C'est sans compter tous ces gens qui iront manger dans les restaurants ou magasiner dans les commerces locaux...

Pas de barricades prévues pour l'instant

Robert Pigeon, directeur du Service de police de la Ville de Québec.
Catherine Levesque
Robert Pigeon, directeur du Service de police de la Ville de Québec.

Même si des manifestations sont prévues le jeudi 7 juin, le vendredi 8 juin et le samedi 9 juin, les forces de l'ordre n'ont pas l'intention d'établir des zones barricadées. «Pour l'instant, nous n'érigeons aucune clôture», a renchéri Robert Pigeon, directeur du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Il a réfuté les comparaisons avec le Sommet des Amériques de 2001, où les manifestants avaient pour but de faire tomber la clôture qui était érigée.

La seule exception sera l'Assemblée nationale qui sera protégée par une clôture, comme lors de tous les événements d'envergure en Ville, comme la Fête de la Saint-Jean-Baptiste. À moins d'avis contraire, on prévoit que les employés pourront accéder à l'édifice.

Les commerçants doivent-ils s'inquiéter du grabuge?

Certains commerces ont déjà pris des mesures pour éviter le vandalisme, notamment en protégeant leurs vitrines. M. Pigeon dit qu'il n'a pas de «conseils précis à donner à ce stade-ci» et que la sécurité est la responsabilité de chacun.

Le SPVQ évalue que le risque de «casse» pendant des manifestations est «modéré». Si la situation est amenée à changer, la police recommande d'éviter de laisser traîner «tout ce qui peut constituer ou devenir un projectile», comme les chaises sur les terrasses par exemple.

M. Pigeon précise cependant que le SPVQ, qui sera soutenu par la Sûreté du Québec, est à pleine capacité. Les policiers vont suivre les mouvements des manifestants et intervenir en fonction de leur comportement.

Qu'en est-il des compensations?

Agnès Maltais, députée péquiste de Taschereau.
Catherine Levesque
Agnès Maltais, députée péquiste de Taschereau.

Citoyens et commerçants ont exprimé de vives inquiétudes, lors d'une assemblée publique tenue le 16 mai à Québec. Plusieurs, dont la députée péquiste Agnès Maltais, gardaient un goût amer du Sommet des Amériques de 2001.

Mais surtout, ils voulaient savoir s'ils allaient être compensés en cas de vandalisme. En vertu des lignes directrices du G7, les pertes assurables ne sont pas admissibles à un paiement d'indemnisation de la part du gouvernement fédéral.

Les entreprises commerciales qui auront subi des pertes pourront présenter une demande dans les 90 jours. Devant la confusion qui régnait lors de l'assemblée, les organisateurs ont spécifié que les demandes seraient traitées au cas par cas.

Surveillance sur les réseaux sociaux

Jason Allard, porte-parole de la Sûreté du Québec.
Catherine Levesque
Jason Allard, porte-parole de la Sûreté du Québec.

À ce stade-ci, les corps de police ne sont pas en mesure d'estimer le nombre de manifestants qui pourraient converger vers Québec ou La Malbaie. Mais chose certaine, les réseaux sociaux sont scrutés à la loupe.

«Nous utilisons tous les moyens à notre disposition pour assurer la sécurité de la Ville de Québec, y compris le travail avec nos partenaires, y compris la surveillance du cyberespace», a confirmé M. Pigeon. «Nous effectuons notre travail de policier comme en 2018», a renchéri Jason Allard, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Pas d'interruption dans les services municipaux

Faut-il prévoir des changements dans le trajet des autobus? Des bouchons de circulation? La Ville ramassera-t-elle les ordures selon son horaire habituel? D'autres rencontres sont prévues pour vérifier les conséquences de l'événement sur la Ville de Québec.

«Il n'y a pas de zone fermée, donc je conseille aux gens de continuer à vaquer à leurs occupations normales. Plus nous serons près de l'événement, plus nous serons précis dans notre réponse», indique M. Pigeon du SPVQ.

D'autres assemblées publiques comme celle du 16 mai sont peut-être à prévoir.

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