TRANSPORTS - Vendredi 11 mai, une Tesla Model S fonçait à près de 100 km/h dans un camion de pompiers arrêté à un feu rouge. Selon l'agence AP, le conducteur a précisé à la police qu'il cherchait son smartphone sans regarder la route.
Il avait laissé le contrôle de sa voiture au système semi-autonome de Tesla, AutoPilot. Celui-ci permet de suivre une route, freiner, accélérer ou changer de voie automatiquement. Le conducteur a été hospitalisé pour une cheville cassée. Le pompier, lui, a eu un choc aux cervicales mais n'a pas été hospitalisé.
C'est encore une mauvaise publicité pour Tesla, mais elle n'est vraiment pas justifiée, affirme son fondateur. Elon Musk a réagi avant même les conclusions définitives de la police et alors qu'aucune enquête du régulateur des transports américain (NTSB) n'a été ouverte.
"C'est un vrai gâchis qu'un crash d'une Tesla dont le résultat est une cheville cassée fasse la Une, alors que le fait qu'environ 40.000 personnes sont mortes dans des accidents de la route aux Etats-Unis l'année dernière n'a quasiment pas été couvert", a-t-il affirmé dans un premier message, publié sur Twitter ce mardi 15 mai.
Suivi d'un second: "Ce qui est vraiment incroyable à propos de cet accident, c'est que la Model S a percuté un camion de pompier à 100 km/h et que le conducteur n'a eu qu'une cheville cassée. Un impact à cette vitesse entraîne en général une blessure sévère ou la mort".
Cet accident n'est peut-être pas très grave, mais il tombe à un moment où la révolution annoncée de la voiture autonome est critiquée. Un véhicule de test d'Uber a récemment tué un piéton. Si l'enquête est encore en cours, les premiers éléments semblent pointer vers une négligence de la société.
Dans le même temps, l'AutoPilot de Tesla a été impliqué dans un accident mortel. C'est le second auquel le système de conduite semi-autonome mis au point par Elon Musk est mêlé. Une enquête est en cours pour déterminer si le système a commis une faute.
Tesla a déjà affirmé, alors que l'enquête est loin d'être finie, que le conducteur tué dans cet accident mortel n'aurait pas respecté les consignes de sécurité, qui consistent notamment à garder les mains sur le volant et rester maître de la voiture.
Car l'AutoPilot ne permet pas une autonomie complète du véhicule. Il aurait par contre réduit de 40% le nombre d'accidents sur les Tesla depuis son activation. C'est la conclusion du rapport réalisé par le NTSB américain lors de l'enquête sur le premier crash mortel en Tesla, qui n'avait pas trouvé de problèmes lié à cette technologie. Du moins, pour l'instant.
À voir également sur Le HuffPost: