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Allégations de harcèlement contre la mairesse de Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, Giuliana Fumagalli

Deux chefs de cabinet et deux attachés politiques ont quitté en quelques mois.
Facebook - mairie VSMPE

Les tensions sont vives à l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc Extension. Quatre employés politiques sont partis en l'espace de quelques mois, alléguant du harcèlement de la part de la mairesse Giuliana Fumagalli.

Mme Fumagalli est arrivée à la tête de l'arrondissement en novembre dernier, avec la vague qui a porté Projet Montréal au pouvoir à Montréal. Depuis, elle a perdu deux chefs de cabinet et deux attachés politiques.

Selon nos informations, le tempérament de Mme Fumagalli serait en cause. Elle aurait l'habitude de crier après son personnel politique et ses fonctionnaires cadres. Nos sources nous indiquent que son attitude est généralement condescendant à l'égard de ses subalternes.

Le conseiller municipal d'opposition Frantz Benjamin, membre d'Ensemble Montréal, aurait également été la cible de ses salves.

Médiation et absence forcée

Une employée toujours en poste à l'arrondissement a même fait une plainte formelle à l'égard de Mme Fumagalli. Cette plainte a mené à une intervention de Jimmy Zoubris, un conseiller politique proche de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, afin de calmer la situation. Selon nos informations, M. Zoubris lui aurait demandé de s'absenter pendant quelques jours.

La rencontre a eu lieu le 10 mai, selon Mme Plante.

M. Zoubris, un ancien vice-président de Projet Montréal, est aussi considéré comme quelqu'un qui n'a pas la langue dans sa poche. L'été dernier, lorsque des membres d'Équipe Denis Coderre se plaignaient des tweets de l'attaché de presse de Mme Plante, M. Zoubris les a traité de «mauviettes».

«Dès que nous avons entendu parler de ces allégations de harcèlement, nous avons agi. Mme Fumagalli a été rencontrée et nous avons décidé qu'elle travaillera à partir de la maison. Un processus de médiation a été mis en place et les deux parties ont accepté d'y participer», affirme Mme Plante en point de presse.

Mme Plante indique que les relations de travail harmonieuses sont une priorité pour son administration.

L'opposition réclame une suspension

Le chef de l'opposition estime toutefois que Mme Fumagalli doit être suspendue et remplacée temporairement par un maire d'arrondissement suppléant.

«On ne peut pas être une mairesse à temps partiel, à la maison. Il faut être au bureau. [...] D'autant plus que ce n'est pas nécessairement du fait qu'elle est à la maison qu'elle ne va pas faire du harcèlement. Est-ce qu'elle va communiquer avec du monde, que ce soit par courriel, par téléphone? Il y a toujours cette possibilité de harceler», dit-il.

M. Perez souligne que le processus de médiation mis de l'avant par la mairesse n'est pas encadré par la loi. Le chef de l'opposition souligne que les questions de harcèlement ont été ajoutées au Code de déontologie des élus de Montréal en février. Il aimerait que cette situation se règle par une plainte formelle devant la Commission municipale du Québec, chargée de faire respecter les codes de déontologie des villes.

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