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Alexandre Taillefer se dit victime d’«acharnement» des médias

«Je vais être scruté à la loupe», a constaté le patron de presse.
Alexandre Taillefer au lancement de son service Téo Taxi à Montréal, le 21 avril 2016.
PC/Mario Beauregard
Alexandre Taillefer au lancement de son service Téo Taxi à Montréal, le 21 avril 2016.

L'homme d'affaires et patron de presse Alexandre Taillefer constate qu'il se fera questionner par les médias, alors qu'il vient de confirmer qu'il sera président de la campagne électorale du parti au pouvoir.

M. Taillefer possède le magazine L'actualité et est également inscrit au registre des lobbyistes pour faire des représentations pour son entreprise de taxis électriques Téo Taxi. Il préside également de nombreux conseils d'administration. Malgré tout, il considère qu'il ne se place «pas du tout» en situation de conflit d'intérêts.

Jamais je n'interviens au niveau des salles de presse.

«Ce que je peux voir aujourd'hui, avec l'acharnement que vous avez à me poser ces questions-là, c'est que je vais être scruté à la loupe. S'il y a une chose qui est mieux que le registre des lobbyistes, c'est les médias», a-t-il répondu, après s'être fait poser deux fois la même question lors d'une brève mêlée de presse.

Une annonce officielle aura lieu la semaine prochaine pour confirmer son engagement comme président de la campagne du Parti libéral du Québec – un titre honorifique, mais qui donne un accès privilégié aux plus hautes instances du parti jusqu'aux élections.

Pourquoi a-t-il décidé de s'engager en politique à ce moment-ci? «Il y a des enjeux importants pour l'avenir du Québec dans les prochains mois et je me suis senti extrêmement interpellé (...) pour faire avancer le Québec dans la bonne direction», a-t-il répondu.

Il promet de montrer «patte blanche»

Il s'est défendu de mettre les journalistes de L'actualité dans l'embarras avec son implication politique. À son avis, la situation ne constitue pas un problème, puisqu'il s'agit d'une publication mensuelle qui traite d'enjeux plus en profondeur. À noter que des articles et des chroniques d'actualité sont également publiés sur la plateforme web.

«La qualité des journalistes que l'on a et leur rigueur ne peuvent pas être remises en question. Alors on n'est pas du tout dans une situation problématique. Jamais je n'interviens au niveau des salles de presse», a assuré M. Taillefer, jeudi.

L'homme d'affaires convient toutefois qu'il devra montrer «patte blanche» pour les mois à venir. «Je pense que j'arrive avec un bagage, en termes d'intégrité, en termes de réputation, qui n'est pas à faire et je vais maintenir ça intact. Ne soyez pas inquiets par rapport à ça.»

Plus tôt en journée, le premier ministre Philippe Couillard a défendu sa recrue, en disant qu'il n'était pas dans la même situation que l'ex-chef péquiste Pierre Karl Péladeau. Le ministre Pierre Moreau, lui, est d'avis que M. Taillefer doit faire attention aux apparences de conflits d'intérêts.

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