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Enseignants et pédophiles: André Arthur blâmé par le Conseil de presse du Québec

Il dénonçait le fait que les enseignantes du primaire «contrôlent» le contenu des boîtes à lunch des enfants.
La Presse canadienne

L'animateur André Arthur a été blâmé «sévèrement» par le Conseil de presse du Québec (CPQ) pour des propos méprisants envers les enseignants québécois alors qu'il était toujours à l'emploi de la station de radio BLVD 102,1.

Le 12 avril 2017, André Arthur a comparé la «doctrine de la pédagogie au Québec» au comportement des pédophiles.

Il dénonçait le fait que les enseignantes du primaire «contrôlent» le contenu des boîtes à lunch des enfants de façon intrusive et abusive.

«La doctrine de la pédagogie au Québec, c'est "Les parents sont incompétents. Nous sommes les personnes compétentes. C'est nous!" Ça, c'est la même attitude que les pédophiles», lance-t-il.

«Qu'est-ce que tu veux dire?» lui demande alors son collègue Pierre Blais.

«Si tu pognes un pédophile qui a taponné des petits enfants et que tu l'interroges sérieusement, il va toujours finir par dire ceci: "Les parents ne les aiment pas vraiment. Nous autres, on les aime pour vrai vos enfants"», répond l'animateur.

«Cette attitude comme quoi on est mieux que les parents est partagée dans des domaines d'activité différents, l'autorité ou la sexualité, par les professeurs et les pédophiles», conclut André Arthur.

Manque de rigueur

Le CPQ a jugé que l'animateur «tire des conclusions hâtives, non fondées, et graves» en traçant des liens douteux entre pédagogie et pédophilie.

La décision dénonce également les «propos méprisants» tenus par M. Arthur à l'endroit des enseignantes québécoises, qu'il traite à plusieurs reprises de «maudites folles».

Le CPQ souligne par ailleurs que l'information rapportée par André Arthur lors de l'émission était inexacte. Il affirmait que ce sont les enseignantes qui décident des interdictions alimentaires, alors que ce sont plutôt les commissions scolaires qui émettent ces directives.

André Arthur a été licencié par la station BLVD 102,1 en janvier dernier après avoir surnommé la rue Saint-Jean, à Québec, le «boulevard sida» et avoir tenu des propos jugés homophobes.

Il a récemment été blâmé par le CPQ pour avoir suggéré de frapper des cyclistes sur les ondes de la même station.

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