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La STM et les syndicats se préparent à un printemps chaud

Service réduit et vandalisme sont déjà au menu.
Des syndicats des employés de la STM ont manifesté à Montréal, mercredi.
Olivier Robichaud
Des syndicats des employés de la STM ont manifesté à Montréal, mercredi.

Les usagers du transport en commun auront des maux de tête à partir de la semaine prochaine. Une grève des heures supplémentaires chez le personnel d'entretien causera des annulations sur diverses lignes d'autobus, et ce, avant même que les chauffeurs ne se prononcent sur leur propre mandat de grève.

Le printemps s'annonce donc très chaud à la Société de transport de Montréal (STM). Déjà, le directeur général Luc Tremblay déplore des actes de vandalisme.

Selon M. Tremblay, le noeud du problème ne se trouve pas au niveau des salaires. La STM souhaite plutôt revoir les clauses qui touchent aux horaires de travail des employés.

«En ce moment, on a environ 60% des employés d'entretien qui travaillent le jour contre 40% le soir, alors que les autobus sont dans les garages en soirée. On aimerait inverser ces chiffres», dit-il.

Actuellement, la STM doit miser fortement sur les heures supplémentaires pour assurer son service normal. Environ 10 à 15% du service régulier d'autobus est planifié en fonction des heures supplémentaires.

Selon la STM, la grève des heures supplémentaires entraînera des réductions de service de plus en plus grand au fur et à mesure que les journées se succéderont, puisque certains bris mécaniques ne pourront être réparés en temps opportun.

Gleason Frenette, président du syndicat des travailleurs d'entretien, estime qu'il s'agit d'une question de conciliation travail-famille.

«Dans la vie, on avance. On ne recule pas. J'ai travaillé de nuit pendant 10 ans et je vous dis que ce n'est pas facile», souligne-t-il.

M. Gleason affirme que le problème a été causé par la réduction de la main-d'oeuvre imposée par l'administration de l'ex-maire Denis Coderre. Il souhaite que la STM embauche 300 travailleurs pour régler le problème.

La STM doit déjà embaucher 600 chauffeurs supplémentaires ainsi que du personnel d'entretien pour faire fonctionner les 300 autobus hybrides commandés récemment.

M. Gleason rappelle que les syndiqués ont déjà vécu plusieurs revers au cours des dernières années. La Loi 15 a imposé des modifications aux régimes de retraite du secteur municipal et la Loi 24 a permis aux municipalités et aux sociétés de transport de décréter des lockouts.

Trois des six syndicats de la STM renégocient actuellement leurs conventions collectives, échues depuis le mois de janvier. Jeudi, les chauffeurs d'autobus se prononceront à leur tour sur un mandat de grève.

Rappelons que les tarifs de transport augmenteront dès le 1er juillet. La titre mensuel augmentera de 2$ pour atteindre un prix de 85$ par mois.

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