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Cette golfeuse pensait perdre son commanditaire à cause de sa grossesse. Il en a été autrement...

Les marques changent petit à petit d'attitude vis-à-vis des athlètes enceintes.
USA Today Sports / Reuters

Dans le milieu du sport, notamment au golf, les commandites représentent souvent un salaire important. Comme la golfeuse professionnelle Stacy Lewis, bien des sportifs sont payés en fonction du nombre de tournois auxquels ils participent. Le jour où elle a annoncé qu'elle était enceinte, l'Américaine de 33 ans a bien cru qu'elle allait devoir tirer un trait sur ses revenus pendant plusieurs mois.

"Dans notre domaine, vous n'êtes payé que si vous jouez, a-t-elle expliqué dans une interview accordée au magazine GolfWeek, jeudi 26 avril. Si vous remportez des tournois, vous emportez les recettes des deux côtés. Mais cet argent n'est garanti que si vous jouez. Pour beaucoup de personnes qui envisagent de fonder une famille, c'est la rupture de contrat assurée."

Quand elle a appris qu'elle attendait son premier enfant, vers la fin du mois de février, au retour d'un tournoi en Thaïlande, la future maman a émis quelques craintes quant à ses revenus. Mais, avec son entraîneur de mari, Gerrod Chadwell, ils ont joué cartes sur table, pensant qu'ils allaient devoir se serrer la ceinture pendant quelques mois.

Et là, un coup de téléphone est venu les rassurer.

Un signe d'ouverture

"KPMG m'a appelée quelques jours plus tard et m'a dit qu'ils voulaient me payer durant toute la durée du contrat, quel que soit le nombre de tournois auxquels je participerai, explique la sportive. Ils me voient comme l'un des membres de leur équipe et de leur famille. Ils veulent me traiter comme n'importe quelle autre femme de l'entreprise qui a un enfant." Cette réaction a impressionné Stacy Lewis. Elle ne s'y attendait pas.

Ce genre de situation est rare dans le milieu. La golfeuse le reconnaît. Elle pense que cette décision est significative. C'est un signe d'ouverture des marques à la maternité et envoie un message positif à l'égard des joueuses professionnelles qui, comme elle, souhaitent fonder une famille en parallèle de leur carrière. Elle n'a, d'ailleurs, pas l'intention de s'arrêter là après la naissance de son enfant, prévue pour le mois de novembre.

KPMG n'est pas la seule entreprise à avoir accepté de poursuivre son partenariat avec une sportive enceinte. Après l'annonce de sa grossesse, Serena Williams a continué d'être financée par ses sponsors, très intéressés par l'idée de créer de nouvelles histoires publicitaires autour d'une athlète enceinte. Sans parler du fait que le grand public aurait sans doute très mal perçu qu'une entreprise prenne ses distances vis-à-vis d'elle, à ce moment de sa vie.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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