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Accusée d'appropriation culturelle, Zara retire du marché cette paire de chaussettes

Leurs dessins géométriques ne sont pas sans rappeler les motifs traditionnels d'une ethnie sud-africaine.

Zara, de nouveau sous le feu des critiques. La raison? Accusée de plagiat, mais aussi d'appropriation culturelle, pour une paire de chaussettes par le créateur de mode sud-africain Laduma Ngxokolo, l'enseigne de prêt-à-porter a annoncé auprès de Teen Vogue, ce mercredi 25 avril, retirer de la vente le fameux produit.

"À titre préventif, le processus de retrait immédiat de cet article des magasins et sur Internet a commencé dès lors que nous avons entendu parler de l'affaire, peut-on lire dans le communiqué que s'est procuré le magazine. La société a déjà entamé une enquête en interne et va entrer en contact avec les représentants de Maxhosa pour clarifier et résoudre la situation aussi rapidement que possible."

La réponse de Zara ne s'est visiblement pas fait attendre. La veille, ce mardi 24 avril, le fondateur de Maxhosa avait épinglé l'enseigne espagnole sur Instagram, après avoir découvert, en boutique, que la marque avait reproduit les motifs Xhosa, des dessins traditionnels d'une ethnie d'Afrique du Sud dont il s'inspire régulièrement, pour les apposer sur une paire de chaussettes pour hommes.

"Mes avocats ont pris l'affaire en main, tout en sachant bien que c'est le modèle d'affaires de Zara, avait-il écrit en légende. Indépendamment de cela, nous allons faire valoir notre droit de porter des accusations criminelles en vertu de l'article 98 du Copyright Act." Laduma Ngxokolo compte également renvoyer à la marque tous les habits qu'il a achetés chez elle jusqu'à présent.

Populaire en Afrique du Sud, le créateur avait été alerté sur les réseaux sociaux, quelques jours auparavant, par d'autres internautes qui avaient repéré les similitudes entre ses productions et celles de la marque espagnole. C'est Thebe Ikalafeng, un conseiller en marque, qui a été le premier à révéler le plagiat sur Instagram, ce lundi 23 avril.

Pas une première

Ce dernier reproche à Zara d'avoir bâti sa sa réputation sur le dos des autres créateurs et rappelle, par la même occasion, que ce n'est pas la première fois qu'une polémique liée à la question de l'appropriation culturelle éclate chez Zara. Au mois de février, la marque espagnole avait été épinglée pour avoir mis en vente "une jupe fluide" qui n'était pas sans rappeler le "longhi", un vêtement traditionnel principalement porté en Asie du Sud.

Ce n'est pas non plus la première histoire de plagiat pour la marque. L'enseigne espagnole avait déjà ouvert une enquête interne après des accusations de ce genre venant d'un designer français indépendant, en novembre 2017. Il avait repéré ses propres dessins sur un sac de Zara. Même son de cloche, au mois de juillet 2016, quand une dessinatrice américaine avait découvert que la marque de prêt-à-porter s'était servie de ses illustrations sans sa permission.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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