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Marc Labrèche et Anne Dorval entoureront Fabien Cloutier dans «Léo»

On en sait maintenant plus sur cette nouvelle série!
Getty Images

Sur le tapis rouge du Gala Artis 2017, Fabien Cloutier apprenait en direct que sa série Léo, dérivée de ses deux pièces de théâtre à succès Scotstown et Cranbourne, avait été adoptée par Club illico et que la production se mettrait en branle un an plus tard.

Nous y voilà donc, 12 mois plus tard, à quelques jours près. Club illico convoquait les journalistes au bout du fil, lundi après-midi, pour dévoiler la trame de fond et la distribution de Léo, première comédie originale de son histoire, qui sera déposée en intégralité (12 épisodes de 30 minutes) sur sa plateforme à la fin 2018.

Fabien Cloutier a lui-même adapté l'histoire de ses deux créations scéniques pour en tirer la fiction que produira Encore Télévision (Fugueuse, Boomerang, Les beaux malaises, Les pays d'en haut, Lâcher prise, etc). Il en signe les textes, avec le concours de Steve Laplante, Érika Soucy et Claude Lalonde.

Derrière la caméra, Jean-François Chagnon, nouvelle sensation chez les réalisateurs en humour (avec ses participations aux Appendices, à Like-Moi,à Info Sexe et Mensonges, au Bye Bye, aux publicités de MAXI, etc) dirigera un étincelant noyau d'acteurs : à Fabien Cloutier, qui interprétera le rôle-titre de Léo, se joindront Marc Labrèche, Anne Dorval, Julien Poulin, Steve Laplante et Marie-Laurence Moreau. D'autres noms s'ajouteront à la liste éventuellement.

«Adulescent» deviendra grand

Un peu de mise en contexte. Léo, connu comme le Chum à Chabot dans Scotstown etCranbourne, c'est un «adulescent» au seuil de la quarantaine, un Roger Bontemps qui, jusque-là, a passé sa vie à bourlinguer entre chasse, pêche et travaux manuels, sans emploi stable, sans diplôme en poche, sans relation amoureuse sérieuse. Qui ne maîtrise pas le logiciel Word, qui n'a jamais fait de curriculum vitae de sa vie et qui ne possède pas de cellulaire.

En voyant la quarantaine lui entrer dedans de plein fouet, Léo aura envie de jeter les bases d'un avenir plus consistant. En termes simples : il espérera trouver le bonheur et, pour ce faire, s'accrochera aux repères traditionnels que sont la recherche d'un boulot à long terme et de l'âme sœur.

«C'est un gars extraordinaire, entouré de monde extraordinaire. Avoir envie d'être heureux, dans la vie, ça n'appartient pas aux régions, ça n'appartient pas à la ville, ça n'appartient pas à une classe sociale plus qu'à une autre. C'est un besoin profond qu'ont tous les gens», illustre Fabien Cloutier.

«Ce gars-là, il fait partie du 40% de gars, au Québec, qui ne finissent pas leur secondaire, ajoute-t-il. À un moment donné, ils vont avoir à se trouver un emploi. Ce type de gars qui vont souvent avoir des conjointes plus scolarisées qu'eux, qui font un plus grand salaire qu'eux. Ce sont toutes des choses sur lesquelles on pourra jouer. On voulait créer une série sur un gars qui se cherche...»

Pour finir par se trouver, Léo avancera à tâtons dans le village fictif de Wallace, où il a toujours vécu et où tout le monde se connaît. Un endroit qui aura une âme, dépeint-on, comme on en trouve plusieurs au Québec et où les maisons ne sont pas hors de prix.

«On ne fera pas semblant d'être en région : on est en région, mentionne Fabien Cloutier. Wallace, dans notre tête, c'est à trois heures de Montréal. La réalité régionale, on y entrera pour de vrai. Les personnages et les situations vont nous le prouver tout le long.»

À travers sa quête existentielle, Léo pourra compter sur des alliés de longue date, et en rencontrera de nouveaux. Ainsi, Julien Poulin incarnera son père, Yvon, Steve Laplante personnifiera son meilleur ami, Chabot, et Anne Dorval sera Jessica, sa confidente, également coiffeuse et mairesse de Wallace.

Marc Labrèche se glissera dans la peau de Couture, contremaître à l'usine pâtissière où Léo sera engagé. D'ailleurs, Labrèche et Dorval n'emprunteront absolument pas, ici, la dynamique de duo qu'on leur a connu dans Le cœur a ses raisons ou Les Bobos, par exemple, et ne partageront que peu de moments ensemble dans Léo.

Quant à celle qui fera battre le cœur de notre grand gamin, elle se nomme Cindy et sera interprétée par Marie-Laurence Moreau. D'anciens amis, des collègues de travail et le frère de Cindy sont d'autres figures qui graviteront autour du pivot qu'est Léo.

«C'est ce que nous permet cette recherche, de voir passer du bon et du moins bon monde autour de lui, indique Fabien Cloutier. Léo n'aura pas le choix de sortir de son confort et d'arrêter de jouer au Monopoly tout seul».

Le ton de Léo sera souvent à la tendresse et à l'émotion, mais très drôle également, aux dires de la direction de Club illico, qui vend vraiment le projet comme une comédie. Le type d'humour sera fidèle à celui qui portait Scotstown et Cranbourne, en plus rassembleur, car on souhaite offrir un produit familial.

«Ça dépend des discussions que vous avez envie d'avoir, ou non, avec vos enfants», rigole Fabien Cloutier.

Second souffle

C'est à la mi-mai, lorsque débutera le tournage de Léo, qu'on recréera le village de Wallace quelque part sur la rive-sud de Montréal, mais «pas dans le stationnement du DIX30», a blagué Fabien Cloutier.

Ce dernier n'avait pas encore fini de décliner l'univers du Chum à Chabot sur les planches qu'il rêvait déjà de le transporter à la télévision. Cloutier ne voulait toutefois pas qu'assembler des «restes» des deux pièces, mais donner un second souffle à ce petit monde qui l'a habité pendant près de 10 ans. Certaines scènes «classiques» de Scotstown et Cranbourne seront peut-être réarrangées, mais Léo creusera plus loin que dans les œuvres initiales.

«Je ne voulais pas réécrire des shows que j'avais déjà joués quelques centaines de fois. Je voulais surprendre, me laisser surprendre, voir ce que je pouvais encore découvrir que je ne soupçonnais pas», explique Fabien Cloutier.

Lorsque sorti de l'imaginaire du dramaturge et comédien, son Léo était au début de la vingtaine et avait comme principale préoccupation de faire la fête. Fabien Cloutier ayant vieilli, son alter ego fantasmé a évolué également. Voilà pourquoi il aura 20 ans et quelques rides de plus à l'écran. Au premier épisode, on évoquera le passé tumultueux de Léo, mais rapidement, son urgence de grandir prendra le pas sur son immaturité, notamment lorsqu'il comparera son train-train juvénile avec celui de son ami Chabot.

«À 40 ans, je pense que la fête, c'est de chercher le bonheur. Je crois que le personnage de Léo sera complètement heureux lorsqu'il sera entouré des siens, d'une famille, qu'il va faire un barbecue sur le patio en arrière de chez lui. Certains se sauvent de ça, mais lui, il veut arriver là. C'est là qu'il va rejoindre les gens, dans sa simplicité, dans sa bonté, et dans le fait que ses défauts ne sont pas gommés. C'est ce qui va le rendre attachant», observe Fabien Cloutier.

À la fin des 12 épisodes, Léo aura «réalisé des affaires», laisse planer Fabien Cloutier. Peut-être que ce laps de temps lui suffira pour devenir un adulte aguerri. «Mais c'est sûr qu'on souhaite lui en faire réaliser d'autres par la suite. Il reste des choses à arriver, tout n'est pas parfait...», s'emballe encore Cloutier, prêchant ainsi pour une possible deuxième saison.

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