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Les maires du Québec négligent les réseaux sociaux

Les maires de plusieurs grandes villes québécoises passent sous la loupe d'une spécialiste des relations publiques.
Le maire de Québec, Régis Labeaume.
LA PRESSE CANADIENNE
Le maire de Québec, Régis Labeaume.

À l'exception de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, les dirigeants des grandes villes québécoises ne sont pas très actifs sur les réseaux sociaux. Et, selon une spécialiste des relations publiques, ils manquent une belle occasion de se faire connaître.

Caroline Roy, vice-présidente de Mesure Média, a étudié l'activité de plusieurs maires québécois sur Facebook, Twitter et Instagram. Son constat? «Les principaux maires du Québec sont loin d'avoir une présence optimale sur les médias sociaux.»

Source: Caroline Roy, Mesure Média
Mesure Média
Source: Caroline Roy, Mesure Média

Celle qui a compris la game

«La mairesse de Montréal est dans une classe à part», a noté Caroline Roy en entrevue avec le HuffPost Québec.

Depuis son élection, le 5 novembre dernier, Valérie Plante a publié un peu plus d'une fois par jour, incluant les fins de semaine. Elle est aussi la seule à être présente sur Instagram, un terrain de jeu exceptionnel pour rejoindre les jeunes, selon Mme Roy.

À noter: le faible taux d'engagement de Mme Plante est trompeur vu son nombre d'abonnés beaucoup plus important. «Le taux d'engagement, c'est le nombre d'interactions (j'aime, commentaires, partages) en fonction du nombre d'abonnés», explique Mme Roy.

Mention honorable

«Le nouveau maire de Sherbrooke, Steve Lussier, se démarque. Il y a une publication environ par jour sur Facebook, y compris la fin de semaine», note Caroline Roy. Selon elle, c'est la preuve que la stratégie réseaux sociaux a été planifiée et réfléchie.

Celui qui manque le bateau

Yves Lévesque, le maire de Trois-Rivières, bénéficie d'un taux d'engagement énorme de près de 9% sur Facebook, mais il est loin d'utiliser la plateforme à son plein potentiel. «Probablement qu'il a des publications qui interpellent les citoyens. Il y a un potentiel, mais il ne publie pas assez», juge Mme Roy.

Et très loin derrière...

Le grand perdant au duel des médias sociaux, selon Caroline Roy? Le maire de Québec, Régis Labeaume!

«Il a publié 29 publications depuis novembre, c'est rien!» Caroline Roy

«Québec, en plus, c'est une ville photogénique. Il y a eu le carnaval, le temps des Fêtes, ce n'est pas les sujets qui peuvent manquer! Je dirais que c'est vraiment lui qui est à la traîne», conclut l'experte en relations publiques.

Les risques

Pourquoi certains maires hésitent-ils à utiliser le plein potentiel de plateformes comme Facebook?

«Il y a toujours un risque à être présent sur les réseaux sociaux. Ça peut s'enflammer assez rapidement», rappelle-t-elle.

La gestion des commentaires est importante, mais c'est un terrain glissant, comme l'a appris Valérie Plante, cette semaine. «C'est important de se donner une ligne éditoriale pour répondre aux commentaires», conseille Caroline Roy.

Les avantages

D'un point de vue de relations publiques, les avantages des réseaux sociaux dépassent largement leurs risques, selon Caroline Roy. «Des plateformes comme Facebook offrent un potentiel énorme de se faire connaître. Qu'ils fassent du vélo ou qu'ils aient d'autres intérêts, il faut que les maires le montrent.»

«Il ne faut pas juste passer des communiqués, il faut montrer le côté humain. Que font les maires pour servir et connecter avec leur ville au quotidien?»

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