QUÉBEC – Même s'il a présenté un plan pour interdire les signes religieux il y a quelques heures à peine, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, dit qu'il ne veut pas que l'identité domine les débats d'ici au scrutin de cet automne.
«Est-ce que je veux que ce soit le sujet central de l'élection? Non. Mais est-ce que je veux que les gens sachent ce qui va se passer dans un gouvernement du Parti québécois le 1 octobre? Oui», a fait valoir M. Lisée lors d'un point de presse, mardi matin, à Québec.
Le chef du PQ se défend d'avoir ouvert la boîte de Pandore sur l'identité, puisque le conseiller municipal de Montréal Marvin Rotrand a soulevé l'idée de permettre au Service de police de la Ville de Montréal de permettre le port du turban et du hijab la semaine dernière.
Si M. Lisée est élu premier ministre, il promet d'agir «rapidement» pour interdire ces signes religieux pour les juges, les gardiens de prison, les policiers, mais aussi les éducatrices en garderies et les enseignants du primaire et du secondaire.
Sa proposition va au-delà des recommandations du rapport Bouchard-Taylor, qui recommande d'interdire les signes religieux pour les représentants de l'État qui ont une autorité coercitive.
Contrairement à la Coalition avenir Québec, sa proposition s'appliquerait uniquement aux nouveaux représentants en situation d'autorité.
«Il faut être fermes sans être fermés», explique M. Lisée, qui soutient que la laïcité s'inscrit dans la «raison d'être» de son parti. Il dit vouloir «simultanément» envoyer le message que chaque nouvel arrivant doit être un exemple d'intégration.
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