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Elle décide de ne pas mettre de soutien-gorge, son école secondaire lui demande de couvrir ses tétons... avec des pansements

Quatre pansements, deux par tétons, elle raconte avoir quitté le bureau «en pleurs».
Lizzie Martinez

Le soutien-gorge, accessoire bien pratique pour certains, outil de torture pour d'autres. Alors que le mouvement "no bra" ou "slow bra" prend de l'ampleur et incite à moins, voire ne plus du tout en utiliser, cette adolescente a fait les frais d'une décision qui pourtant ne concernait que son corps.

C'est lundi 2 avril, que Lizzie Martinez va déclencher, sans le savoir, une levée de boucliers conservateurs dans son école secondaire, Braden River High School en Floride. L'objet de la discorde: un chandail ample gris. La raison: l'absence de soutien-gorge sous celui-ci, "perturbant pour ses camarades de classe". La solution: se couvrir les tétons... avec des pansements. Un enchaînement complètement improbable des événements que relate le site de Buzzfeed US.

Au milieu de la journée, Lizze Martinez est virée de son cours et envoyée dans le bureau du doyen, où il lui sera notifié que sa poitrine, trop visible, serait "distrayante" pour les autres élèves, et que plusieurs garçons "se moqueraient d'elle". Elle apprend que sa tenue du jour enfreindrait le règlement intérieur de l'école, et qu'un élève l'aurait dénoncé.

Lizzie Martinez

Du "body shaming" à l'école secondaire

"Ils m'ont demandé d'enfiler un deuxième t-shirt, de me lever, et de sauter et bouger un peu partout pour voir à quel point mes seins bougeaient. J'étais mortifiée", confie-t-elle à Buzzfeed. L'histoire ne s'arrête malheureusement pas là, puisqu'elle sera ensuite envoyée pour une visite chez l'infirmière, qui lui donnera de quoi "se couvrir", c'est à dire... quatre pansements, deux par tétons. Elle raconte avoir quitté le bureau "en pleurs" et confuse.

"Arrêtez de sexualiser mon corps", a écrit la jeune femme peu après l'incident (un tweet qui lui a valu d'être bloqué par le compte principal de l'école secondaire...)

L'élève a reçu le soutien sans faille de sa maman, qui commence rapidement à attirer l'attention via plusieurs messages postés sur Facebook et a demandé à ce que les règlements intérieurs soient revus au niveau du district.

Toutefois, l'école Braden River High School n'en démord pas, et confirme que la tenue vestimentaire de Lizzie allait à l'encontre des règles de l'établissement. "C'est indiscutable que ce problème aurait dû être traité différemment (...), a déclaré la conseillère générale du district dans un communiqué peu après l'incident, mais il y a eu violation du code vestimentaire de l'école, et le problème devait être traité".

Bien qu'aucune action disciplinaire n'ait été prise contre Lizzie Martinez, l'élève n'est toujours pas revenue au sein de l'établissement. "J'ai du mal à croire que quelqu'un a vu mes seins se trémousser, et que c'était la fin du monde eux", a conclu la jeune femme.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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