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La disparition d'Ariel Kouakou au coeur d'un vif échange partisan à l'hôtel de ville de Montréal

La mairesse Valérie Plante dit qu'elle ne se laissera pas «intimider» par l'opposition sur cette question.
Capture d'écran webdiffusion Ville de Montréal

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, est sortie de ses gonds mardi, après une question posée par l'opposition sur la disparition du petit Ariel Kouakou. Mme Plante et le chef de l'opposition, Lionel Perez, s'accusent mutuellement de politiser le débat.

Les élus montréalais étaient réunis pour la séance du conseil municipal, mardi. Francesco Miele, leader adjoint de l'opposition, est revenu sur les commentaires de Monic Néron à l'émission Tout le monde en parle.

Mme Néron a émis des doutes sur le travail du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans le dossier du petit Ariel. M. Miele a demandé pourquoi la mairesse n'avait pas réagi en rassurant la population et en défendant ses policiers.

Mme Plante a répondu avec véhémence que l'opposition «n'a pas à juger son travail» et qu'elle ne se «laisserait pas intimider» sur cette question. Elle a accusé l'opposition de vouloir politiser la disparition d'un enfant.

«Je suis allée sur le terrain. Sauf que moi, je n'ai pas amené les caméras», a-t-elle lancé.

Le chef de l'opposition, Lionel Perez, a retourné l'accusation à Mme Plante.

«C'est la mairesse qui politise la question! Regardez, on ne parle que de sa réaction ce matin», a-t-il dit à la sortie des élus.

Bâillonner l'opposition

M. Perez souligne que le rôle de l'opposition est de poser des questions difficiles à l'administration en place. Il estime que Mme Plante tente d'éviter le débat.

«C'est une technique pour bâillonner l'opposition, tout simplement. C'est une atteinte à notre démocratie», a-t-il dit.

Le ton est aussi monté sur les réseaux sociaux.

«Avec la mairesse Valérie Plante à Montréal, on découvre qu'une attitude maternaliste est tout aussi pire qu'une attitude paternaliste», lit-on dans un commentaire d'une employée d'Ensemble Montréal.

Mme Plante n'a pas commenté sa sortie après la réunion du conseil, mais la responsable de la sécurité publique, Nathalie Goulet, a fait écho aux propos de la mairesse.

«Je pense que la mairesse a eu raison de dire que c'est un sujet extrêmement sensible. Il faut absolument éviter de politiser cette question», a-t-elle affirmé, mettant en cause le ton de M. Miele.

Mme Goulet a réitéré la confiance de l'administration Plante envers le SPVM. Elle dit avoir rencontré les commandants et que tout a été mis en oeuvre pour retrouver Ariel Kouakou.

Reprise des recherches nautiques

Les recherches nautiques en vue de retrouver Ariel Kouakou ont repris mardi matin sur la rivière des Prairies, au nord de Montréal.

Les policiers privilégient toujours la thèse de la noyade pour expliquer la disparition du garçon de 10 ans, survenue il y a maintenant deux semaines.

Toutefois, puisqu'aucune autre hypothèse n'est encore écartée, incluant celle de l'enlèvement, l'affaire est toujours classée comme une enquête criminelle.

Ariel Kouakou est disparu le lundi 12 mars. Il devait se rendre chez un ami à l'occasion d'une journée pédagogique, mais celui-ci était au service de garde.

Il a été aperçu pour la dernière fois entrant dans le parc des Bateliers, qui longe la rivière des Prairies. Des caméras de sécurité le montrent entrant dans le parc, mais aucune ne le montre en train d'en ressortir.

Plus de détails à venir.

Avec des informations de La Presse canadienne.

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