VIH - Il a enfin sauté le pas. Après de nombreuses années d'hésitation, le correspondant à Los Angeles de la chaîne américaine ABC, Karl Schmid, a finalement révélé, ce vendredi 23 mars, être atteint du VIHsur son compte Facebook.
"Je suis juste comme toi. J'ai un grand cœur et je veux être aimé et accepté", raconte-t-il dans un statut émouvant. Accompagné d'une photo où l'on voit le journaliste de 37 ans porter un t-shirt noir du AIDS Mémorial, une fondation américaine qui œuvre pour la mémoire des personnes décédées du Sida, le message a, depuis, été aimé par plus de 5500 internautes.
L'animateur raconte qu'on a longtemps essayé de le convaincre de ne pas assumer au grand jour sa maladie. "Pendant dix ans, les professionnels de la stigmatisation et de l'industrie [de la télévision, NDLR] m'ont dit: ne le faites pas, ça va vous ruiner", explique Karl Schmid. Il ne veut plus se cacher et prend finalement la décision d'aller contre leur avis.
Son but? Encourager les personnes qui, comme lui, sont atteintes de la maladie à dépasser les indications des autres. "Vous ne pouvez pas rendre tout le monde heureux, mais vous pouvez, au moins, l'être [...], affirme ce dernier. Les étiquettes sont des choses qui vont et viennent, mais votre dignité et qui vous êtes est ce qui vous définit."
"Vos sentiments, vos pensées, vos émotions comptent, préconise le trentenaire. Ne laissez personne vous dire le contraire." Il conclut: "Je suis Karl Schmid, et je suis séropositif." Son message a reçu un accueil chaleureux sur les réseaux sociaux. Il a tenu à remercier l'élan de solidarité qu'il a entraîné, sur Twitter, ce samedi 25 mars.
"Aujourd'hui la journée a été incroyablement bouleversante. Je ne me doutais absolument pas que partager ce message aurait un tel impact. Pour ceux qui m'ont envoyé en privé vos histoires, merci. [...]"
Partout dans le monde, y compris en France, les personnes atteintes du VIH sont victimes de discrimination au quotidien. À l'occasion du Sidaction, qui s'est tenu le 23 mars dernier, Jean Spiri, ambassadeur pour une Île-de-France sans Sida, rappelle que la sérophobie est encore bien présente. Comme il l'explique, certains pays, comme les États-Unis ont longtemps refusé l'accès à leur territoire aux personnes séropositives.
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