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Profession: chasseuse de mousse

Elles sont rarissimes!
Courtoisie Saint James

Elles passent leurs journées entières les yeux fixés sur une seule chose, à inspecter minutieusement des pulls, à les remailler délicatement, et les dégager de toutes ses imperfections. Oui, raccoutreuse et démousseusse, ce sont bel et bien des professions, et la marque de prêt-à-porter de luxe française Saint James doit bien avoir les dernières au monde.

Si on dit qu'en 2018 la plupart des gens n'ont pas de patience, qu'ils aillent faire un tour dans les ateliers de Saint James pour s'inspirer de ces dames - fines couturières - qui prennent le temps de défaire avec soin toutes les mailles d'un chandail avant de les réassembler une à une à la main. Tout ça juste pour aller réparer un mini défaut.

Courtoisie Saint James

Mais le souci du détail de la griffe ne s'arrête pas là. Une personne, une seule, est affectée à l'exploration rigoureuse des vêtements afin d'y retirer toutes les impuretés qui s'infiltrent entre deux fils. Mousses, brindilles de foin, fils superflus disparaissent sous ses mains. "Elle finit la journée avec une petite boule de résidus de la grosseur d'un pouce", nous expliquent les représentants de la marque au Québec. Et pas moins de cinq ans sont nécessaires pour la former adéquatement.

Dites-vous bien que chaque marinière, chaque chandail, est passé par ses mains ou celles des huit raccoutreuses de Saint James.

C'est d'ailleurs grâce à ces professions qui semblent dater d'une autre époque que la marque a reçu le sceau de patrimoine vivant.

Saint James, fondée en 1889, est reconnue pour avoir popularisé dès ses débuts la marinière, ce chandail rayé que portaient les soldats dans la marine française au 19e siècle. Elles possédaient - et possèdent toujours - 21 rayures pour représenter les 21 victoires en mer de Napoléon Bonaparte.

Courtoisie Saint James

Près de 130 ans plus tard, la griffe a conservé son identité maritime et ses classiques marinières, mais s'amuse davantage avec les couleurs, les motifs et les matières. On mise toujours sur sur des looks intemporels, le "chic et décontracté", mais on mêle plus récemment le beige et l'orange aux traditionnels blanc et bleu marin de la marque. On greffe des boutons dorés sur l'épaule, tantôt des pompons rouges et des revers de manche contrastés.

Aux classiques indémodables s'ajoutent à chaque collection des dizaines et des dizaines de nouvelles pièces : robes, cabans, maillots de bain, accessoires, chaussures vêtements pour enfants, pour permettre à la fidèle clientèle de renouveler ses classiques. Parmi les innovations des dernières années, on note un tissu ultra élastique qui bloque les rayons UV pour protéger la peau.

Ce qui rassemble le tout : la qualité et la durabilité des vêtements. On s'avancerait même à dire le style indémodable. Autant la chic Audrey Hepburn portait du Saint James dans les années 60 que la modeuse Alexa Chung plus récemment.

Courtoisie Saint James

Ce luxe a un prix par contre. Les marinières se vendent entre 90$ et 150$, mais peuvent faire des années de machine à laver sans décolorer ni se déformer, nous garantit Saint James.

Pour vous imprégner de l'âme de la marque, découvrez la collection New York printemps-été 2018 qui est arrivée dans les quelque points de vente au Québec (Boutique 5 avenue et Le Vaisseau d'Or à Montréal et Boutique Jourdain à Québec, entre autres) :

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