Exaspérés par la répétition des fusillades dans leurs écoles, plus d'un million d'Américains sont descendus samedi 24 mars dans la rue pour une manifestation historique contre les armes à feu. À Washington, une marée humaine a investi les avenues entre la Maison Blanche et le Capitole. Un demi-million d'adolescents et d'adultes étaient attendus, avec comme mot d'ordre: "Plus jamais ça!"
Plus de 800 marches étaient prévues dans d'autres villes des Etats-Unis et dans le monde avec, partout, la jeunesse en fer de lance. A New York, Atlanta, Chicago ou St. Paul, des milliers de personnes se sont rassemblées en fin de matinée pour afficher leur soutien au mouvement. L'événement national, baptisé "March for Our Lives" -"Marchons pour nos vies"-, est une réaction spontanée au massacre le 14 février de 17 personnes dans une école de Floride.
La frustration est alimentée par l'inaction des législateurs et des pouvoirs publics, réticents à agir contre la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes. De fait, les slogans étaient souvent politiques. "Faisons primer les USA sur la NRA", a lancé David Hogg, un lycéen devenu l'un des porte-voix du mouvement, en appelant à faire sauter les verrous dans les urnes.
Une pancarte, tenue par un enfant a particulièrement fait mouche. Partagé plus de 100.000 fois sur Twitter, on peut y voir écrit: "quand je disais que je préférais mourir plutôt que d'aller en cours de maths, c'était une hyperbole, connards."
"Je ne peux pas croire qu'on soit encore en train de débattre de cette m****."
"Plus d'armes dans nos écoles notre pays."
"Arrêtez de tuer le futur."
"Vous travaillez pour nous, pas pour la NRA."
"Je devrais me sentir chanceux d'aller à l'école. Pas être chanceux de rentrer à la maison en vie."
"Les enfants sont le futur et ils voteront."
"Nous regardons."
Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.