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Montréal n'a pas fait tous ses devoirs pour devenir une ville sanctuaire, selon la mairesse Valérie Plante

Un bilan et un plan d'action seront présentés «très prochainement».
Olivier Robichaud

Montréal n'a pas fait tout le nécessaire pour être une «ville sanctuaire», selon la mairesse Valérie Plante. Elle accuse l'ancienne administration d'avoir omis certaines mesures qui permettent aux personnes sans papier d'utiliser les services municipaux sans crainte d'être déportées.

La métropole s'est déclarée ville sanctuaire il y a un peu plus d'un an, à l'initiative de l'ex-maire Denis Coderre. Alors que se prépare une manifestation de soutien à une femme guatémaltèque qui risque la déportation, la nouvelle mairesse a été questionnée sur les mesures instaurées à la suite de cette déclaration.

«On a demandé un état de la situation pour savoir c'est quoi une ville sanctuaire, qu'est-ce qui s'y rattache et est-ce qu'on le fait vraiment. Et on a eu ce rapport pas plus tard que la semaine dernière», souligne-t-elle.

Selon la mairesse, l'administration Coderre n'a pas pris toutes les mesures nécessaires pour appliquer le concept de ville sanctuaire.

«On ne peut pas juste dire ça en conférence de presse sans s'assurer que les mesures ont été mises en place, que les consignes, les formations, les mémos ont été envoyés pour s'assurer que tous les intervenants comprennent ce que ça veut dire et soient capables de l'appliquer», lance-t-elle.

Mme Plante affirme que le rapport produit et le plan d'action à venir seront présentés «très prochainement».

Lionel Perez, qui a pris la tête du parti de M. Coderre après le départ de ce dernier, n'a pas souhaité commenter l'affaire.

Les villes sanctuaires, qui sont nombreuses aux États-Unis, sont des municipalités qui ne collaborent pas activement avec les services frontaliers et les services d'immigration. Les différents organes municipaux, notamment la police, ne vérifient pas le statut d'une personne et ne la communiquent pas aux services fédéraux.

Un reportage de La Presse diffusé l'an dernier démontre que le Service de police de la Ville de Montréal collabore fréquemment avec l'Agence de services frontaliers du Canada (ASFC). Les chiffres remontent toutefois à 2016, soit avant la déclaration.

La question de la ville sanctuaire a été soulevée l'été dernier, lorsque le Stade olympique a été utilisé pour héberger un grand flot de migrants en provenance des États-Unis. La plupart étaient des Haïtiens qui craignaient d'être déportés par l'administration de Donald Trump.

Une manifestation est prévue demain, au Complexe Guy-Favreau, en soutien à Lucy Francineth Granados. Selon l'organisme Solidarité sans frontières, cette mère de famille serait arrivée au Canada afin de trouver du travail pour soutenir sa famille au Guatemala. Elle serait restée malgré le refus de sa demande de réfugiée.

Mme Granados serait détenue pour déportation alors qu'elle a déposé une demande de résidence permanente pour motif humanitaire.

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