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Vous n'avez jamais vu un Donald Trump aussi mignon

Donald Trump, sans calvitie, et sans mandat présidentiel.

Oubliez Donald Trump, 71 ans, président des Etats-Unis qui s'amuse de sa calvitie. Et dites bonjour à Donald Trump, 18 mois, né le 3 septembre 2016 en Afghanistan.

Ce Donald Trump là est le fils de Jamila et Sayed Assadulah. Et s'il porte le même patronyme que le président américain, c'est tout simplement parce que son père est un fervent admirateur de l'homme d'affaire, comme l'a rapporté le New York Times le 13 mars dernier.

AFP/Getty Images

"Je lisais les livres de Trump. Je lis son livre 'Comment devenir riche'. Ensuite je me suis renseigné sur son passé: comment il avait construit la Trump Tower, comment il était devenu le chef du parti républicain. J'ai compris que c'est un homme qui travaille dur. Je pensais que si j'appelais mon fils Donald Trump, cela jouerait sur sa personnalité, son comportement", explique Sayed Assadulah au quotidien américain.

Pour le père de famille, issu d'un milieu très pauvre, le parcours de Donald Trump est un exemple. Et à la naissance de son fils, une étrange coïncidence le conforte dans son idée: "Quand il est né, ses cheveux étaient complètement blonds, et cela correspondait aux cheveux de Trump. Alors quand j'ai vu ses cheveux, je me suis dit "Je l'appellerai Donald Trump."

Une rupture avec les traditions qui passe mal

Si cette histoire parvient aux oreilles du président américain, elle pourrait sans doute lui plaire. Mais la famille de Sayed Assadulah n'a pas du tout apprécié. Comme le précise le New York Times, la tradition afghane veut en effet que le prénom du nouveau-né soit suggéré par ses grands-parents. Les parents jouent ensuite généralement le jeu et baptisent l'enfant en fonction.

Mais en nommant son fils Donald Trump, Sayed Assadullah a rompu avec toutes les traditions. "Ma famille m'a demandé comment j'avais pu choisir le nom d'un infidèle pour mon fils", raconte le père de Donald Trump. "Mon père est un homme coléreux, il m'a dit qu'il ne pourrait pas tolérer que mon fils s'appelle Donald Trump. Donc je suis parti, et nous avons emménagé à Kaboul."

Malheureusement pour la famille Assadulah, ce déménagement n'a pas arrangé les choses, bien au contraire.

L'homme raconte ainsi qu'il a eu toutes les peines du monde à faire enregistrer son fils dans les registres officiels de Kaboul après le déménagement. "Quand j'y suis allé, les employés du département (chargé d'enregistrer les nouveaux arrivants à Kaboul, ndlr) ont vu le nom et m'ont demandé 'Qu'est-ce-que c'est? Donald Trump?' Je leur ai dit oui, et demandé s'il y avait un problème. Ils m'ont regardé en rigolant et ont dit 'Regarde, il a appelé son fils Donald Trump, il n'a aucune culture", rapporte Sayed Assadullah, qui dit également avoir été menacé d'être envoyé aux services de renseignement afghans.

L'homme accuse également les employés de l'administration afghane d'avoir fait circuler sur les réseaux sociaux une copie de la carte d'identité de son fils, ébruitant ainsi l'affaire. Il se défend d'ailleurs d'avoir nommé son fils de la sorte pour attirer l'attention et demander l'asile, comme cela lui a été reproché.

En attendant, il existe donc un nouveau Donald Trump sur terre. En espérant qu'il ne rencontre pas en Afghanistan autant de difficultés que les homonymes américains de Donald Trump.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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