QUÉBEC – Le Parti québécois propose un projet pilote pour augmenter la limite de vitesse sur les autoroutes, mais aussi pour la faire respecter par les autorités.
«On pense qu'aujourd'hui il est temps de mettre fin à l'hypocrisie, a fait valoir Martin Ouellet, porte-parole péquiste en matière de Transports. Tout le monde au Québec sait que, lorsqu'on roule sur une autoroute, ce n'est pas à 100 kilomètres qu'on va se faire prendre, ce n'est pas à 105. Il y a une zone de tolérance appliquée par les policiers.»
L'opposition officielle veut ainsi qu'un comité d'experts se penche sur la question pour déterminer quelle serait la limite de vitesse idéale sur les autoroutes. L'idée serait d'appliquer des pénalités au-delà de ladite limite, qui pourrait se situer autour de 120 kilomètres à l'heure.
Il pourrait également être question de varier la limite selon la température ambiante, dans le cas de tempêtes de neige par exemple.
Plusieurs pays d'Europe ont déjà appliqué des mesures similaires sur leurs autoroutes. La limite de vitesse est souvent plus élevée ailleurs en Amérique du Nord, mais il n'y a peu ou pas de tolérance en cas d'excès de vitesse.
Le PQ s'est défendu de faire cette proposition alors que le Canada s'apprête à légaliser le cannabis et donc à devoir gérer un potentiel afflux de conducteurs aux facultés affaiblies sur les routes.
«C'est le bon moment parce que ça fait plus d'une décennie qu'on n'a pas travaillé à améliorer la sécurité routière à l'intérieur du projet de loi. On a une fenêtre présentement», a justifié M. Ouellet.