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Bloc québécois: Martine Ouellet perd son leader parlementaire

Gabriel Ste-Marie renonce à son poste en raison de leur «incapacité à communiquer».
LA PRESSE CANADIENNE

Nouvelle tuile pour la chef du Bloc québécois, Martine Ouellet. Elle perd son leader parlementaire, le député de Joliette Gabriel Ste-Marie, en raison de plusieurs différends.

«Je pense qu'il est essentiel qu'il y ait un lien de confiance particulier, une espèce de communion d'idée, entre la chef et son leader parlementaire et ce n'est malheureusement pas le cas», soutient M. Ste-Marie dans un communiqué envoyé dimanche soir.

«Après plusieurs essais infructueux dus à notre incapacité à communiquer et nos différences de vues sur le travail parlementaire à Ottawa, je constate qu'il m'est impossible de remplir adéquatement les responsabilités de leader.» Sa décision est effective à compter du lundi. Il reste député du Bloc.

Gabriel Ste-Marie (deuxième, à partir de la droite) était leader parlementaire depuis que Martine Ouellet est devenue chef du Bloc.
LA PRESSE CANADIENNE
Gabriel Ste-Marie (deuxième, à partir de la droite) était leader parlementaire depuis que Martine Ouellet est devenue chef du Bloc.

De l'avis de M. Ste-Marie, la «responsabilité première» du Bloc à la Chambre des communes est de «défendre les intérêts des Québécoises et des Québécois et porter les consensus de l'Assemblée nationale».

Mme Ouellet, de son côté, croit que son parti devrait faire la promotion de l'indépendance du Québec de façon plus marquée et n'a pas manqué de souligner ce reproche lors de leur conseil général tenu samedi, le 18 février, à Drummondville.

C'est d'ailleurs à ce même événement qu'elle a dit sentir de la «résistance» au sein de sa propre équipe et qu'elle s'en est pris à ceux qui pratiquaient le «coulage» d'informations.

Pas à choisir entre l'un et l'autre

Les députés bloquistes croisés au conseil général à Drummondville ont balayé ces critiques du revers de la main.

«Je pense qu'il n'y a personne qui se sent visé, disait Michel Boudrias, le député de Terrebonne. On est tous des indépendantistes résolus, autant les élus que les militants. En même temps, on a une défense des intérêts [du Québec] à faire, ça vient avec.»

«À chaque fois qu'on dénonce les blocages du fédéral, on parle d'indépendance», a fait remarquer Monique Pauzé, la députée de Repentigny.

Dans sa déclaration de démission, M. Ste-Marie abonde dans le même sens que ses collègues.

«C'est en montrant les effets néfastes du fédéralisme sur la vie des gens et en faisant la démonstration que seuls des indépendantistes défendent sans compromis les intérêts du Québec que nous faisons avancer notre cause», dit-il.

Selon nos informations, Mme Ouellet a été avertie de la décision de M. Ste-Marie de quitter ses fonctions de leader parlementaire au préalable. Le sujet risque de créer des remous lors de leur rencontre de caucus à Ottawa en compagnie de la chef, lundi.

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