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Le père d'un survivant de la fusillade en Floride avait réussi à s'échapper de celle de Las Vegas

«Mes parents n'ont jamais eu à me parler de situations comme ça», raconte le père.

Quand l'étudiant Braden a survécu à la fusillade de la semaine dernière qui a tué 17 de ses camarades de classe, ainsi que des adultes, à son école secondaire de Parkland, en Floride, il y avait une personne qu'il connaissait qui pouvait comprendre l'horreur qu'il vivait: son père.

Il y a moins de cinq mois, le père de Branden, John Freidkes, a réussi à échapper aux tirs lors de la fusillade de Las Vegas, au Nevada, qui a tué plus de 50 personnes, dont deux Canadiens.

Malgré leur expérience partagée de survie, M. Freidkes ne sait toujours pas quoi dire à son fils, un étudiant de l'école secondaire Marjory Stoneman Douglas.

«Mes parents n'ont jamais eu à me parler de situations comme ça», a confié M. Freidkes à WRAL TV lundi. «Tu te lèves le matin et t'as peur de syntoniser les nouvelles.»

M. Freidkes était dans le coin du festival de musique Route 91 Harvest à Las Vegas le 1er octobre quand il a vu une foule de gens courant vers lui en criant «il y a un tireur, il y a un tireur!».

Il a réussi à se sauver de la fusillade en hélant un taxi.

L'enseignant préféré de Braden, Scott Beigel, était une des 17 personnes tuées dans le massacre. Beigel a tenté de donner refuge à un élève de la fusillade, mais l'auteur du crime l'a tiré à travers la porte de la classe avant qu'il puisse la barrer.

Une semaine plus tard, Braden considère qu'il a laissé tomber son professeur.

«Qu'est-ce qui me fait vraiment mal c'est que j'ai passé tous les tests, mais le dernier je n'ai pas bien fait et c'est comme ça que ça s'est terminé pour moi», a-t-il conté à CNN. «J'étais super triste de le laisser tomber en quelque sorte.»

Après la tragédie de la semaine dernière, M. Freidkes s'est demandé si Braden ne devrait pas plutôt faire l'école à la maison.

Il a finalement écarté cette possibilité.

«On ne peut pas vivre dans la peur», a-t-il assuré à CNN.

Maintenant, les Freidkes font partie des nombreux Floridiens qui demandent aux politiciens de mettre les besoins de la communauté en premier et de s'assurer que les fusillades comme celles qu'ils ont vécu ne se reproduisent plus.

«Ça doit arrêter. Il doit y avoir un moyen d'y arriver», a plaidé M. Freidkes. «Nos leaders politiques pour qui nous votons travaillent pour nous, pas les lobbyistes, et ils doivent se souvenir de ça.»

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l'anglais.

Fusillade à l'école secondaire Marjory Stoneman Douglas en Floride

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