La mairesse Valérie Plante met fin à une partie des spéculations concernant l'avenir de la rue Sainte-Catherine. Mme Plante a en effet confirmé au HuffPost Québec que la rue ne deviendra pas entièrement piétonne.
Le responsable du développement économique, Robert Beaudry, avait laissé planer le doute sur cette possibilité plus tôt ce mois-ci. Mme Plante ferme toutefois la porte dans le cadre d'une entrevue sur les 100 premiers jours de son mandat qui sera diffusée samedi sur HuffPost Québec.
«Ce qui est sûr, c'est qu'on veut avoir une rue signature. Il y a des gens qui se demandent si on va avoir une rue entièrement piétonne sur 3 km. La réponse est non», dit-elle.
Quatre ans de travaux
La rue Sainte-Catherine a entamé une importante cure de jeunesse en janvier. Les services publics remplacent ou solidifient les égouts, les aqueducs et les infrastructures électriques. Lorsque le tout sera terminé, la Ville s'affairera à remodeler l'allure de la rue, principale artère commerciale du Canada.
Les travaux s'échelonneront sur plusieurs phases entre la rue de Bleury et l'avenue Atwater. La première phase, qui concerne le tronçon entre de Bleury et Mansfield ainsi que le Square Phillips, prendra fin en 2021. Aucun échéancier n'est prévu pour les travaux entre Mansfield et Atwater.
L'ancienne administration de Denis Coderre avait adopté un concept de trottoirs élargis et de voies qui changeraient de fonction selon les saisons (stationnements ou piétons). L'administration Plante a déjà annoncé son intention de revoir ce concept. Les trottoirs ne seront plus chauffants, entre autres.
Le concept final sera dévoilé au mois de mars.
Des indemnisations prévues
La rue Sainte-Catherine ne se porte pas très bien depuis quelques années. Depuis cinq ans, une soixantaine de boutiques ont mis la clé à la porte. Les travaux ne font qu'empirer les craintes.
Mme Plante affirme toutefois ne ressentir aucune grogne de la part des commerçants.
«Je ne sens pas de grogne. Il y a des craintes, c'est sûr», affirme-t-elle.
La mairesse rappelle que son administration a promis d'indemniser les commerçants affectés par les chantiers de construction par le biais de réductions de taxes. La Ville de Montréal détient ce pouvoir depuis l'adoption de la loi sur la métropole.
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