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Inondations 2017: «Une bureaucratie à n'en plus finir», dénonce Sylvie D'Amours

La CAQ demande à ce que le premier ministre Philippe Couillard se saisisse du dossier.
La députée de Mirabel, Sylvie D'Amours, dit qu'elle reçoit encore des appels et des courriels de sinistrés, 10 mois plus tard. PC/Jacques Boissinot
LA PRESSE CANADIENNE
La députée de Mirabel, Sylvie D'Amours, dit qu'elle reçoit encore des appels et des courriels de sinistrés, 10 mois plus tard. PC/Jacques Boissinot

QUÉBEC – Face à l'exaspération des sinistrés aux prises avec les conséquences des inondations du printemps dernier, la députée caquiste de Mirabel, Sylvie D'Amours, lance un cri du cœur pour que le premier ministre Philippe Couillard se saisisse du dossier.

Une demande d'accès à l'information de la Coalition avenir Québec (CAQ), d'abord dévoilée par TVA Nouvelles, démontre qu'en date du 18 janvier, 457 dossiers avaient été réglés sur un total de 6070 dossiers soumis au ministère de la Sécurité publique.

«Je n'ai pas voulu politiser le dossier, mais maintenant, je pense qu'après tout près d'un an, il est temps qu'on agisse parce que ça n'a aucun bon sens», implore Mme D'Amours.

C'est une bureaucratie à n'en plus finir et c'est sur ce dossier-là qu'il faut s'attarder maintenant pour que ces gens-là puissent bien vivre.

Selon les chiffres de la CAQ, une centaine de familles vivent toujours à l'hôtel, près d'un an après les inondations – et c'est sans compter ceux qui vivent chez des parents ou des amis. Certains sinistrés en sont rendus à leur quatrième ou cinquième agent qui leur demande de réexpliquer leur dossier. «Les gens sont à bout», illustre Mme D'Amours.

«Hier encore, je recevais des courriels. [...] C'est épouvantable ce que vivent ces gens-là parce que, quand on regarde tous les dossiers que j'ai au bureau puis que j'imagine que d'autres députés ont à leurs bureaux, puis qu'on voit les réponses des différents agents, c'est du copier-coller.»

Le chef François Legault précise que selon les dires du maire de Rigaud, qui a critiqué la lenteur du processus en août dernier, les dossiers des sinistrés sont sur du papier. «Comment ça se fait qu'ils ne sont pas capables de mettre ça électroniquement en 2018? Ça n'a aucun bon sens comment c'est géré», s'indigne M. Legault.

«C'est une bureaucratie à n'en plus finir et c'est sur ce dossier-là qu'il faut s'attarder maintenant pour que ces gens-là puissent bien vivre», résume Mme D'Amours.

Le ministre Coiteux se fâche

Le ton a monté d'un cran en période de questions lorsque Mme D'Amours a demandé au ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, d'expliquer «l'inefficacité» de son ministère.

M. Coiteux soutient qu'il est faux de prétendre que rien n'a été fait, puisque 118 millions de dollars ont déjà été versés aux sinistrés. Il dit également que plusieurs dossiers n'ont pas été fermés, puisque des travaux majeurs auront lieu au printemps ou cet été.

«Je vous rappelle, neuf mois plus tard, il y a encore 100 familles à l'hôtel. Quand j'entends le ministre nous dire, nous parler de dossiers d'aménagement paysager, c'est porter atteinte à leur intelligence, a enchaîné l'élue de Mirabel. Je veux que le ministre arrête de diriger les sinistrés dans la maison des fous et qu'il s'occupe de chacun des dossiers des citoyens du Québec, qui le méritent.»

«Avec tout le respect que je dois à ma collègue députée de Mirabel, je pense qu'elle ne comprend vraiment pas la situation des sinistrés», a répliqué M. Coiteux.

« On ne va pas les retourner dans des maisons qui ne sont pas salubres. Il est hors de question de faire une chose pareille. J'ai même donné des directives pour qu'on les garde au-delà de la période qui était normale selon le programme parce qu'on fait preuve d'humanité. Je pense que des questions aussi fondamentales que cela, notre collègue de Mirabel est incapable de les comprendre. »

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