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Le rapport sur Claude-Éric Gagné ne sera pas public, confirme le bureau de Justin Trudeau

Le bureau du PM s'inquiète de la protection de la vie privée.
LA PRESSE CANADIENNE/ADRIAN WYLD

Le cabinet du premier ministre (CPM) Justin Trudeau ne dévoilera pas les conclusions d'une enquête indépendante concernant du présumé harcèlement sexuel commis par l'un de ses plus proches collaborateurs – et dit que ce sera le cas pour toutes les enquêtes payées par les contribuables.

Claude-Éric Gagné a servi comme directeur adjoint des opérations du bureau du premier ministre et a contribué à la victoire du Parti libéral du Canada (PLC) en 2015 au Québec – le meilleur résultat pour le PLC dans la province depuis 1980.

M. Gagné a démissionné la semaine dernière avant que le CPM reçoive les conclusions d'un rapport indépendant sur son comportement. Plusieurs femmes allèguent des comportements inappropriés à leur endroit. Il nie ces allégations.

J'ai collaboré pleinement et entièrement à l'examen destiné à vérifier le bien-fondé de la plainte pour "conduite inappropriée" qui a été formulée contre moi et dont je réfute fermement les allégations.Claude-Éric Gagné

«J'ai collaboré pleinement et entièrement à l'examen destiné à vérifier le bien-fondé de la plainte pour "conduite inappropriée" qui a été formulée contre moi et dont je réfute fermement les allégations», a-t-il fait valoir au HuffPost Québec vendredi.

L'attachée de presse de M. Trudeau, Eleanore Catenaro, a par la suite confirmé que les résultats de l'enquête menée par la firme d'avocats Rubin Thomlinson ne seraient pas dévoilés parce que M. Gagné avait remis sa démission.

Mais lundi, Mme Catenaro a indiqué que le rapport ne sera pas rendu public pour des considérations privées de ressources humaines – «un processus qui doit être protégé peu importe le statut ou les conclusions – ça n'a rien à voir s'il y a eu démission ou pas».

La porte-parole a d'abord refusé de dire si ce standard serait applicable aux autres enquêtes en cours. Un peu plus tard, elle a précisé que «notre pratique habituelle est de ne pas rendre publics ces rapports pour des raisons de confidentialité et pour protéger l'intégrité du processus».

En janvier, le ministre fédéral des Sports et des Personnes handicapées et député de la région de Calgary, Kent Hehr, a démissionné du cabinet en raison de présumées remarques sexuelles inappropriées faites à une employée politique de l'Assemblée législative de l'Alberta, il y a 10 ans. Quelques jours plus tard, une autre employée politique libérale a dévoilé que M. Hehr l'avait tripotée lors d'une récente fête de Noël du PLC.

Le CPM a embauché la même firme pour enquêter et M. Trudeau a refusé de dire si l'enquête indépendante à propos de M. Hehr serait rendue publique.

En août, un autre député libéral de Calgary, Darshan Kang, a quitté le caucus après des allégations qu'il a harcelé une employée dans son bureau de circonscription. Une autre employée qui travaillait à ses côtés lorsqu'il était député provincial en Alberta a par la suite dévoilé qu'elle aussi avait été victime de comportements inappropriés. Cette enquête est menée par le bureau de la dirigeante principale des ressources humaines de la Chambre des communes.

Depuis sa création en 2014, la dirigeante principale des ressources humaines n'a jamais trouvé d'allégations justifiées de harcèlement. Neuf plaintes formelles ont été déposées, dont trois à propos d'allégations de harcèlement qui n'étaient pas spécifiquement du harcèlement sexuel.

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