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Netflix augmente sa dette de 91%, mais ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose

Une étude québécoise évalue la stratégie du géant américain.
Getty Images

Bien que la compagnie américaine ait augmenté sa dette de 91% en 2017, les perspectives sont plutôt réjouissantes, malgré un avenir incertain.

Telle est la conclusion d'une étude québécoise, réalisée par le cabinet de conseil FG8 et l'Association des producteurs d'expériences numériques Xn Québec, qui met en lumière la stratégie financière et les défis du géant de l'écoute vidéo en ligne.

La bonne nouvelle pour Netflix, c'est que le chiffre d'affaires est en hausse de 33%. L'entreprise y est arrivée grâce à une augmentation en flèche du nombre d'abonnés internationaux, devant un marché domestique (américain) qui commence à être saturé. Au total, ce sont 24 millions de personnes qui se sont abonnées au service en 2017, une hausse de 25%, pour un total de 118 millions.

Netflix a peut-être tué Blockbuster, soutiennent les auteurs de l'étude, mais a fait naître des concurrents comme Hulu et Amazon Prime, cette dernière et Disney préparent d'ailleurs leur réplique à Netflix.

Séduire le public international

Depuis plusieurs années, Netflix réinvestit massivement tous les revenus de l'entreprise pour alimenter sa propre croissance. «Netflix est en train de diversifier son portfolio de contenus originaux pour servir les nouveaux publics internationaux», est-il écrit dans l'étude.

La stratégie semble fonctionner puisque le nombre d'abonnés à l'extérieur des États-Unis a dépassé le nombre de membres américains pour la première fois en 2017. Pour combler les besoins de cette clientèle, et pour satisfaire les autorités dans les pays où elle s'implante, la société produit davantage de contenu en langue étrangère.

L'entreprise a aussi pour stratégie d'augmenter son volume de production originale avant que le remboursement complet des premières obligations soit dû en 2021.

Cette production originale devient un actif permanent pour l'entreprise, qui peut se débarrasser de ses contrats de licence, en plus de pouvoir exploiter le contenu dans le temps. En cinq ans, le contenu disponible sur Netflix a diminué de 50%, le géant de la diffusion en ligne préférant miser sur son contenu original.

En conclusion, les chercheurs estiment que pour suivre l'évolution de la compagnie, on doit garder à l'oeil la croissance du nombre d'abonnés, qui doit rester élevée, le taux d'endettement, et l'évolution des préférences des consommateurs dans l'optique où la présence de contenus en langue étrangère est appelée à augmenter.

« De manière à s'inscrire dans les discussions québécoises, nous soulignons l'importance de générer de la propriété intellectuelle et de la détenir (ici au Québec) pour créer de la richesse», a estimé Francis Gosselin, président de FG8 et co-auteur de l'étude.

Pour consulter l'étude : http://bit.ly/2ElRM1u

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