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Les festivités proposeront des manifestations culturelles qui présenteront également un volet historique.
Mois de l'Histoire des Noirs 2018

Le Mois de l'histoire des Noirs lance ses activités jeudi le 1er février. L'événement, qui en est à sa 27e édition au Québec, prend notamment place sur l'île de Montréal.

Les activités proposées touchent notamment à la musique, au cinéma et au théâtre. Un débat sur l'«identité et la racisation« sera également présenté.

Si le volet culturel est mis de l'avant dans les célébrations, l'aspect historique est prépondérant, selon la coordonnatrice de la Table Ronde du Mois de l'Histoire des Noirs, Carla Beauvais. «C'est culturel parce qu'on veut que ce soit festif et que les gens viennent découvrir la culture, mais l'histoire occupe une grand partie de ce qu'on veut couvrir, surtout dans les écoles», affirme-t-elle. Cette déclaration fait écho au slogan du Mois de l'histoire des Noirs, «Notre histoire s'écrit chaque jour».

Le Mois de l'histoire des Noirs, qui n'était que la Semaine des Noirs jusqu'en 1976, doit sa création au Dr Carter G. Woodson. Le mois de février a été choisi puisque deux abolitionnistes américains historiques, Frederick Douglas et Abraham Lincoln, sont tous deux nés durant ce mois.

Le Mois de l'histoire des Noirs est célébré en Amérique du Nord, en Afrique, dans les Caraïbes, en Amérique centrale, en Amérique du Sud et en France.

Une mosaïque de participants

Les gens attirés par les festivités du Mois de l'histoire des Noirs sont loin de former un bloc homogène. Selon Carla Beauvais, l'événement attire autant des jeunes universitaires et cégépiens que des personnes âgées. On compte toutefois peu de jeunes du primaire ou du secondaire.

Concernant l'appartenance culturelle des participants des célébrations, Mme Beauvais note que certains événements attirent davantage de Québécois dits de souche que de membres des communautés noires. «On voit que les gens veulent découvrir ces cultures et participer. C'est vraiment ça l'essence de l'événement, faire découvrir les cultures», ajoute-t-elle.

Des moyens limités

Carla Beauvais souligne que l'organisme, qui travaille essentiellement d'août à avril, compte sur assez peu de liquidités. Celles-ci proviennent essentiellement de subventions, que la coordonnatrice juge toutefois insuffisantes.

Un objectif de Mme Beauvais serait d'ajouter un volet sur l'histoire des Noirs dans le cursus scolaire québécois. Une telle initiative serait difficilement réalisable pour l'instant, puisqu'il faudrait notamment travailler avec des chercheurs, une tâche ardue en vertu des moyens financiers mis à disposition.

Le Gala Dynastie célèbre l'excellence noire

Dans le cadre des festivités du Mois de l'histoire des Noirs se tiendra également le Gala Dynastie, dont la mission est de «faire rayonner l'Excellence Black au Québec». Ainsi, le gala récompense les «personnalités issues des communautés noires, qui gravitent autour des arts, des médias et de la culture, dont le travail et les accomplissements méritent d'être reconnus».

On veut que ça devienne une plateforme pour que les gens prennent leur élan et qu'on puisse les voir Carla Beauvais

«C'est une plateforme pour faire découvrir des talents. Il y a des visages connus, comme Herby Moreau, Isabelle Racicot ou Pierre-Yves Lord, mais il y a aussi beaucoup de gens qu'on découvre à travers cet événement. On aimerait que ce soit une plateforme où les gens du mainstream, qui disent qu'ils ne savent pas où trouver la diversité et ses talents, les découvrent», ajoute Carla Beauvais au sujet de la vocation du gala, avec qui la Table Ronde du Mois de l'histoire des Noirs entretient un partenariat.

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