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Pas de taxation sans représentation, clame la banlieue de Montréal

Les villes liées réclament un changement dans la gestion de l'agglomération, où les décisions sont contrôlées par la Ville de Montréal.
Olivier Robichaud

Les villes liées réclament une nouvelle répartition des pouvoirs et des finances au sein de l'agglomération de Montréal. Elles déplorent n'avoir aucun pouvoir au sein du conseil d'agglomération, alors que 50% de leurs taxes servent à financer les quotes-parts.

«No taxation without representation! (pas de taxation sans représentation)»: ce célèbre slogan de la révolution américaine a été repris par les maires des 15 villes liées jeudi.

Ces maires représentent 246 000 résidents de l'île de Montréal. La plupart d'entre eux envoient la moitié ou plus de leurs revenus de taxes à l'agglomération de Montréal, où ils ne contrôlent que 13% des votes.

Ils n'ont donc eu aucun pouvoir sur le budget d'agglomération présenté par la Ville de Montréal, qui leur impose des augmentations importantes de leurs quotes-parts - plus de 9% dans certains cas.

Jeudi, ils ont envoyé une lettre au ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, pour que celui-ci revoit le fonctionnement «antidémocratique» de l'agglomération.

«Le budget 2018 a été préparé derrières des portes closes et il va à l'encontre des promesses maintes fois répétées de l'administration Plante. C'est inacceptable et antidémocratique», clame le maire de Montréal-West Beny Masella, président de l'Association des municipalités de banlieue.

M. Masella et ses homologues ont réclamé le dépôt d'un nouveau budget où l'augmentation des quotes-parts respecterait le niveau de l'inflation, soit environ 2,1%. Ils ont déposé un mémoire à la Commission des finances qui proposait des économies de 115 M$.

Certaines des villes liées ont dû refaire leurs budgets lorsque la valeur de leur quote-part a été dévoilée. La plupart ont tout de même réussi à limiter les hausses de taxes au niveau de l'inflation.

Jointe par le HuffPost Québec, l'attachée de presse du ministre Coiteux affirme que le ministre souhaite rencontrer les signataires de la lettre afin d'entendre leurs arguments. Le ministre ne souhaite pas se prononcer pour l'instant sur de possibles changements dans la gouvernance de l'agglomération.

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