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Donald Trump a encore proféré une menace « nucléaire » sur Twitter (mais cette fois pas contre Kim Jong-un)

En plein « shutdown », le président américain perd patience alors que républicains et démocrates tentent de trouver un accord.
Carlos Barria / Reuters

Les États-Unis sont (presque) à l'arrêt. Un an jour pour jour après son investiture, le président américain Donald Trump doit affronter, en plus des centaines de milliers de manifestants de la "Marche des femmes" partout dans le pays, la fermeture partielle de l'administration fédérale, appelée "shutdown", après l'échec d'un vote crucial sur le budget au Sénat.

Le magnat de l'immobilier, qui avait prévu d'aller fêter ce premier anniversaire dans son club privé de Mar-a-Lago en Floride, est donc pour l'heure coincé à Washington. La situation pourrait se débloquer lundi, à l'occasion d'un nouveau vote organisé au Sénat afin de tenter de trouver un accord entre républicains et démocrates sur le budget.

En attendant, et alors que d'âpres négociations budgétaires sont en cours entre les deux camps, Donald Trump a mis en garde les démocrates sur Twitter, dimanche 21 janvier. "C'est bon de voir que les républicains se battent pour notre défense et notre sécurité aux frontières. Les démocrates, eux, veulent uniquement que les immigrants illégaux affluent dans notre pays vulnérable", a-t-il accusé, rappelant -à sa manière- que le budget alloué à la sécurité et à l'immigration est l'une des pommes de discorde entre les deux familles politiques.

Une option déjà utilisée en avril

Et le président américain de défier ses opposants en brandissant le spectre de "l'option nucléaire": "Si nous ne sortons pas de cette impasse, les républicains se contenteront de 51% (option nucléaire) et voteront un vrai budget à long terme, et pas des résolutions permanentes!", écrit-il.

Exceptionnellement pas adressée au leader nord-coréen Kim Jong-Un, la menace suggère en fait que les républicains pourraient utiliser cette option qui, au Sénat américain, permet d'abaisser la majorité requise de 61 à la majorité simple de 51 votes nécessaires pour valider une décision.

La majorité républicaine du Sénat avait déjà dégainé "l'option nucléaire" en avril afin d'imposer la confirmation d'un juge conservateur à la Cour suprême. Sans cette modification exceptionnelle du règlement de l'institution, les républicains, au nombre de 52 sur 100 au Sénat, n'auraient pu atteindre la majorité des trois cinquièmes des sénateurs (60 voix sur 100) requise pour approuver un juge à la Cour suprême.

Samedi, Donald Trump a accusé ses adversaires démocrates d'avoir provoqué le "shutdown" par pur calcul politique. "C'est le premier anniversaire de ma présidence et les démocrates voulaient me faire un joli cadeau", a-t-il ironisé dans une longue série de tweets matinaux reflétant sa frustration face à l'impasse des discussions sur le budget.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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