Maame Biney est occupée par les temps qui courent. D'abord, il faut qu'elle termine l'école secondaire. Et ensuite, il y a la compétition lors des Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Pyeonchang.
À 17 ans, Biney est la première femme afro-américaine à qualifier pour une équipe de patinage de vitesse olympique américaine.
Lorsque le HufPost a parlé avec Biney cette semaine, elle était en pleine préparation de compétition à Pyeongchang, en Corée du Sud, le mois prochain. Elle a d'ailleurs hâte d'être sur place pour manger. «La nourriture coréenne est TELLEMENT BONNE», a-t-elle remarqué. «J'ai bien hâte à ça.»
Être la première dans n'importe quelle discipline peut créer l'attente de représenter quelque chose de plus grand que soi. Mais Biney a révélé au HuffPost que la seule pression qu'elle ressent - si elle en ressent - est à propos de profiter au maximum de son expérience.
«Je ne sens pas de pression à être la première personne à avoir une médaille ou quoi que ce soit du genre», dit-elle. «Je veux y aller, faire de mon mieux et avoir du plaisir, et faire l'expérience des Olympiques. C'est la raison pour laquelle je suis ici. Je suis ici pour gagner, bien sûr, mais aussi pour avoir du plaisir.»
Le plaisir résume bien la présence médiatique de Biney jusqu'à présent. Elle est excitée dans les entrevues - faire partie de l'équipe est «follement incroyable», a-t-elle dit - et elle déborde de fraîcheur et d'excitation à propos de ce qu'elle a accompli. Elle était tellement excitée après avoir franchi la ligne d'arrivée et s'être qualifiée aux essais le mois passé qu'elle est tombée, «rigolant tout le long», selon NBC.
À plus de 5 millions de vues, sa course de qualification de 500 mètres a déjà eu un impact considérable sur ses nouveaux fans.
Elle apprécie tout de même sa capacité à inspirer d'autres femmes à briser des barrières.
«Je suis très honorée de pouvoir en faire partie, parce que je sais que les filles et les femmes afro-américaines n'ont pas pu être dans cette situation avant moi», note-t-elle. «Je suis très honorée d'inspirer d'autres femmes, qu'elles soient Afro-Américaines ou non, de leur montré de quoi elles sont capables et qu'elles peuvent réussir.»
Depuis qu'elle a été qualifiée pour l'équipe, Biney a révélé au HuffPost que le plus gros changement dans sa vie est de l'ordre de la parole.
«J'aime parler aux gens, mais parfois j'aime être dans ma bulle aussi», note-t-elle. «Maintenant, plus de gens veulent me parler et être mon ami.»
Biney dit qu'elle est très fatiguée à cause de l'entraînement avant les jeux - elle patine environ huit heures par jour. Ajoutez le travail scolaire en plus, c'est normal qu'elle trouve que le manque de temps pour relaxer et pour simplement être une adolescente soit le pire élément de sa situation actuelle.
«La meilleure chose, par contre, c'est que mes amis ont tous compris pourquoi je ne pouvais pas les voir», explique-t-elle. «Ils ont compris que j'avais un but incroyable, donc je l'apprécie.»
«J'ai 17 ans, et je suis au courant de ce qui se passe dans le monde», note-t-elle. «Mais je me concentre sur le patinage et de faire le mieux que je peux en représentant les États-Unis.»
«Ce n'est pas politique, on patine vraiment pour notre pays. On n'est pas là pour parler de quoi que ce soit, on est là pour la compétition et pour se concentrer sur ce qu'on doit faire pour gagner.»
Si elle est stressée pendant les Olympiques, elle est reconnaissance que son père soit présent à Pyeongchang avec sa pancarte: «Bottes des culs, Biney».
«Je vais définitivement avoir besoin de lui pour me calmer les nerfs parce que je vais capoter», explique-t-elle.
On pourra voir Maame Biney en compétition olympique dès le 9 février prochain.
Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l'anglais.