PARTI SOCIALISTE - Après Olivier Faure, Stéphane Le Foll et Luc Carvounas, le Parti socialiste tient désormais son quatrième postulant à la direction du parti. Figure de l'aile gauche du PS, le député européen Emmanuel Maurel a officialisé sa candidature pour prendre la tête de la formation politique, assurant toutefois vouloir rassembler largement autour d'une "synthèse nouvelle".
"Ma chance, c'est que je peux travailler avec tout le monde. Il y aura dans ma motion des gens qui ont un parcours très différent du mien et avec qui parfois, je me suis affronté", affirme-t-il dans un entretien accordé au groupe EBRA.
"C'est l'idée d'une synthèse nouvelle: on tourne la page, y compris celle du quinquennat Hollande, on en revient aux fondamentaux qu'on n'aurait jamais dû abandonner, on se fixe des objectifs très clairs, à l'élaboration desquels les militants sont étroitement associés", poursuit-il.
Renouer avec la culture du compromis
Pour Emmanuel Maurel, le PS, qui a "longtemps privilégié la méthode de la synthèse", doit renouer "avec cette culture du compromis". "C'est possible si on met tout sur la table, si on n'a pas renoncé à agir en socialistes", veut-il croire.
"Républicain, anti-libéral, écologiste : j'ai ma cohérence, ma constance et des propositions pour relever le PS", proclame M. Maurel, qui avait obtenu 13% des suffrages avec sa motion Maintenant la gauche lors du congrès de Toulouse en 2012.
Alors que beaucoup lient le déclin du PS à la fin d'un cycle social-démocrate, Emmanuel Maurel juge qu'il y a une "utilité historique du PS" qui "n'a pas disparu". "Le partage des richesses au coeur de notre identité, reste d'actualité. Le PS redeviendra central à gauche s'il renoue avec les classes populaires et moyennes qui se sont détournées de lui", développe-t-il.
Discuter avec Mélenchon sans renoncer à la gauche
Emmanuel Maurel, qui se targue d'avoir maintenu le lien avec Jean-Luc Mélenchon, affirme ne pas partager le point de vue du chef de file des Insoumis, selon lequel "le clivage principal n'(est) pas entre la gauche et la droite mais entre l'oligarchie et le peuple". "Je reste attaché à la notion de gauche. Avec Macron, on a une différence de nature et avec Mélenchon, une différence de degré. Sur certaines questions, il voudra aller plus loin, plus vite. Je suis d'une gauche de gouvernement classique, qui croit à l'utilité des corps intermédiaires", explique-t-il.
Emmanuel Maurel et Jean-Luc Mélenchon ont tous deux signé en 2008 la motion Un Monde d'avance, alors emmenée par Benoît Hamon, qui a quitté le Parti socialiste pour fonder son mouvement Génération(s).
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