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Après la tribune co-signée par Catherine Deneuve sur le «puritanisme», des femmes racontent la réalité du «droit d'importuner» des hommes

«Quand j'avais 19 ans, dans le bus, un mec a éjaculé sur mon manteau. Je ne sais pas si c'était un non-événement, ou l'expression d'une "misère sexuelle".»

Mardi 9 janvier, cent femmes parmi lesquelles Catherine Deneuve, Brigitte Lahaie et Élisabeth Levy ont signé une tribune dans Le Monde. Dans celle-ci, ces femmes s'inquiètent de la "libération de la parole" qui a suivi l'affaire Weinstein qui "se retourne aujourd'hui en son contraire: on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche, et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices!"

L'inquiétude de ces femmes concerne "l'indispensable liberté d'offenser" et "d'importuner" qu'il faudrait, selon elles, défendre. Elles s'insurgent contre ce féminisme qui "prend le visage d'une haine des hommes et de la sexualité". Elles en veulent pour exemple qu'une femme "peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d'un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l'envisager comme l'expression d'une grande misère sexuelle, voire comme un non-événement".

Ce texte a soulevé beaucoup de commentaires et de reprises dans les médias français comme à l'international. Des militantes féministes y ont même répondu mercredi 10 janvier, les accusant de vouloir "refermer la chape de plomb" soulevée par le scandale Weinstein et de "mépriser" les victimes de violences sexuelles.

Sur les réseaux sociaux, la journaliste Nadia Daam a rapidement pris la parole pour raconter deux agressions sexuelles dont elle a été victime dans les transports en commun:

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