Interpellée sur Twitter par un sans-abri, la mairie de Paris décide de retirer des barrières anti-SDF
Les barrières ont été installées "il y a huit ans" sur des grilles d'aération.
Par Claire Digiacomi
PARIS - "La honte", "inhumain", un "scandale"... Les messages d'indignation se sont multipliés sur Twitter lundi 25 et mardi 26 décembre à destination de la mairie de Paris, en réponse à la photo postée par un sans-abri sur le réseau social. Celle-ci montrait des barrières installées sur des grilles d'aération, "où parfois se posaient les SDF". La mairie les a finalement fait retirer mercredi "à la mi-journée".
Les barrières, installées sur le trottoir d'une rue du 19 arrondissement de la capitale, étaient disposées sur deux grilles d'aération comme il en existe partout dans la ville, et dont certaines diffusent de l'air chaud. Pour le SDF à l'origine du tweet comme pour bon nombre d'internautes, l'installation s'apparentait à du mobilier urbain dissuasif, destiné à empêcher les SDF de s'installer dans la rue.
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Interrogée par franceinfo, la mairie de Paris a reconnu mardi que cette installation avait pour but "d'empêcher les installations" de sans-abri. Mais elle explique que les barrières ont été posées "il y a huit ans", avant le mandat d'Anne Hidalgo. Un coup d'œil sur Google Maps permet de confirmer qu'elles ont fait leur apparition dans la rue "entre mai 2008 et septembre 2010".
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Sur Twitter, le conseiller en communication d'Anne Hidalgo assure que "la ville de Paris ne pratique pas les installations dites 'anti-sdf'". En revanche, les propriétaires privés peuvent y avoir recours, comme le dénoncent la fondation Abbé Pierre et Emmaüs Solidarité avec le mot-clé "#SoyonsHumains".
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Interrogés par France Bleu, des riverains ont expliqué que des SDF s'installaient régulièrement sur ces grilles d'aération. "Certains avaient installé un matelas et dormaient à quatre ou cinq dessus il y a quelques années", raconte ainsi Chantal, une habitante de l'immeuble adjacent. Des pétitions avaient été adressées à la mairie pour faire part de nuisances provoquées par l'installation des sans-abri, d'après la radio.
De son côté, le maire du 19e arrondissement de Paris François Dagnaud, en poste depuis 2013, a expliqué que les barrières avaient été installées "pour préserver l'accessibilité d'une bouche CPCU (Compagnie parisienne de chauffage urbain, ndlr)", destinée à accéder à des canalisations. "En fonctionnement normal, aucune émission de chaleur à cet endroit", assure-t-il par ailleurs.
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"La maire (Anne Hidalgo), qui refuse avec une grande fermeté les installations anti-SDF, a demandé aux services de la Ville de les enlever immédiatement" après en avoir eu connaissance, a annoncé mercredi la mairie à l'AFP. La décision a été saluée par Christian Page, le sans-abri à l'origine du tweet.
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