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Le défi «5@8 sans écrans» propose de nous éloigner temporairement de nos écrans

Avec cinq actions, Dominique Bernèche propose de délaisser légèrement les écrans pendant une semaine au profit de bons moments passés en famille.
Les Belles Combines

En réaction au problème de la cyberdépendance mis en lumière par le documentaire «Bye» réalisé par Alexandre Taillefer et diffusé le 5 décembre dernier, la femme d'affaires Dominique Bernèche - co-fondatrice du riche projet à la fois éducatif et mode Les Belles Combines - a choisi de mettre sur pied le défi «5@8 sans écrans».

L'initiative propose aux familles cinq actions, étalonnées entre le 13 et le 21 décembre, qui visent à délaisser le temps de trois heures les tablettes, télévisions et autres outils technologiques. La plage horaire est choisie en raison du fait qu'il s'agit d'un des rares moments de la semaine durant lequel parents et enfants sont réunis à la maison.

Dominique Bernèche souligne qu'il ne s'agit pas d'abolir la technologie dans les foyers, mais bien d'apporter davantage d'équilibre à son utilisation.

On dirait qu'on est en train de passer à côté de quelque chose.Dominique Bernèche

«Nous connaissons tous des jeunes qui passent beaucoup de temps devant leurs écrans, dans leur "vie virtuelle". Nous ne nous rendons pas compte à quel point il peut être problématique d'être aussi connectés. On dirait qu'on est en train de passer à côté de quelque chose», soulève Dominique Bernèche. La femmes d'affaires, enseignante et mère de cinq enfants a fondé en 2015 l'entreprise «Les Belles combines», qui est un hybride entre une boutique de mode pour enfants et une ressource concernant le développement et l'éducation des tout-petits.

Au sujet du défi «5@8 sans écrans», Mme Bernèche souligne qu'une réflexion au sujet de la cyberdépendance chez les jeunes avait déjà germé dans son esprit mais que le documentaire de M. Taillefer avait quelque sorte servi d'électrochoc. «Il s'agit d'un travail exceptionnel de sa part au niveau de la prise de conscience et de la volonté d'aider les jeunes. Nous voulions aussi faire notre part et tenter de participer au mouvement», indique-t-elle.

Éduquer dès l'enfance

«L'éducation est une arme puissante. C'est dans la petite enfance qu'on peut bien éduquer son enfant et l'outiller», souligne Mme Bernèche de l'impact que peut avoir son initiative, surtout destinée aux jeunes de 0 à 12 ans. Elle précise toutefois que le problème de dépendance à l'électronique peut s'appliquer à tous.

L'éducation est une arme puissante.Dominique Bernèche

Dominique Bernèche avoue que la technologie, en raison de son utilité, peut être difficile à écarter du quotidien des parents: «Il faut se demander: "Suis-je un bon modèle?" Est-ce que j'interromps des discussions avec mon enfant à cause de textos ou de notifications?»

La femme d'affaires note qu'en raison de la connexion perpétuelle avec la technologie, les parents sont susceptibles de moins se concentrer sur le moment présent. «La quantité de temps qu'on passe avec notre enfant est importante, parce qu'on ne peut pas choisir le moment où notre enfant va décider de s'ouvrir à nous. Ça se fait de façon spontanée. Si on n'est pas là à ce moment-là, on passe à côté. Prenons les trois heures du 5@8 sans écrans pour passer du temps avec nos enfants», souligne-t-elle.

Concernant la volonté ou non d'étendre la portée du défi «5@8 sans écrans» Mme Bernèche indique que cela reste à voir et que cela dépendra de l'engouement suscité par le mouvement. Dans l'optique d'un retour favorable de la part de la population, elle n'exclut pas de tenter de répéter l'initiative sur une base annuelle.

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