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L’enquête préliminaire de Jonathan Bettez se déroule plus rapidement que prévue

Les derniers témoins de la Couronne ont été entendus.
Mari via Getty Images

L'enquête préliminaire de Jonathan Bettez, qui doit faire face à dix chefs d'accusation en matière de pornographie juvénile, se déroule rondement, même plus rapidement que prévue.

Les derniers témoins de la Couronne ont été entendus, mardi. C'est donc dire que l'enquête préliminaire qui devait s'étirer sur cinq jours, soit jusqu'à vendredi, pourrait prendre fin mercredi avec les plaidoiries des avocats.

En cette deuxième journée des procédures, mardi, au palais de justice de Trois-Rivières, des enquêteurs et des policiers se sont succédés à la barre des témoins. Ils ont relaté les détails de leurs interventions et les moyens utilisés pour faire avancer l'enquête qui a mené à des perquisitions suivies de l'arrestation de Jonathan Bettez, le 29 août 2016.

Parmi les gens qui ont témoigné depuis lundi matin, on compte un analyste d'écoute de la GRC, un spécialiste en informatique affecté à la division des exploitations sexuelles des enfants sur internet, un autre agent de la GRC responsable des pièces à conviction et des enquêteurs de la SQ, dont celui qui est responsable de l'enquête principale.

Un employé d'Emballage Bettez s'est également présenté dans le box. Rappelons que Jonathan Bettez était directeur de cette entreprise familiale avant ses démêlés avec la justice.

Bien que les journalistes soient présents lors des audiences, ils ont été sommés par le juge Jacques Lacoursière de ne rien publier afin de ne pas nuire au procès, si procès il y a.

Une mesure qui est souvent mise de l'avant lors d'une enquête préliminaire. On ne veut pas notamment influencer l'opinion du public qui pourrait être choisi pour être un membre du jury dans la cause.

L'enquête préliminaire vise à déterminer la force de la preuve et à tester la crédibilité des témoins. Après avoir analysé ces témoignages, le magistrat devra décider si Jonathan Bettez devra subir un procès.

L'homme de 37 ans est toujours absent. La semaine dernière, il s'est adressé au Tribunal pour obtenir le droit d'être absent en raison de ses problèmes d'insuffisance rénale. Il doit subir des traitements de dialyse.

Notons que peu de curieux assistent aux audiences. Pourtant lors de la remise en liberté de l'accusé cet été, une cinquantaine de citoyens s'étaient massés devant le palais de justice l'injuriant de tous les mots : «Pourri», «Chien sale». Les constables de même que des policiers venus en renfort avaient dû intervenir pour dissiper la foule hostile. Certaines personnes avaient même tenté de s'en prendre physiquement à l'accusé.

Ces gens l'attendaient de pied ferme sûrement parce que Jonathan Bettez est le principal suspect pour l'enlèvement et le meurtre de Cédrika Provencher, mais n'a jamais été accusé en lien avec cette affaire. Il a également toujours refusé de passer le détecteur de mensonges. Même si les ossements de la fillette de neuf ans disparue en 2007 ont été retrouvés en décembre 2015, son assassin est toujours libre.

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