QUÉBEC – L'heure était aux bilans lors de la fin de la session parlementaire à Québec. La Coalition avenir Québec (CAQ) a le vent dans les voiles, mais son chef rappelle à ses troupes que « rien n'est joué » et qu'il « ne faut rien prendre pour acquis » en 2018.
« Même si les libéraux sont très contestés, il reste que ce sont des adversaires redoutables, a fait valoir le chef caquiste François Legault. On n'a pas fini de voir des cadeaux électoraux, comme on le voit depuis quelques semaines de la part du Parti libéral. »
Il ne se fait pas d'idées : les autres partis vont continuer de taper sur la CAQ tant qu'elle sera en première place dans les sondages. « C'est déjà commencé. Ça fait quand même 50 ans que ce sont les deux mêmes partis, donc il va y avoir beaucoup de résistance au changement jusqu'aux élections. »
Plus tôt en journée, le premier ministre Philippe Couillard a répété que « la CAQ, c'est n'importe quoi ». Le chef libéral accuse les caquistes de changer d'idée au gré des premières pages des journaux et des sondages.
« Pourquoi il a volé autant d'idées de la CAQ si ce n'est pas bon ce qu'on propose? » a répliqué M. Legault, en conférence de presse.
Legault refuse de se mouiller
M. Legault a refusé de dire si un gouvernement de la CAQ pouvait gouverner sans obtenir de sièges sur l'île de Montréal.
« Bien d'abord, Montréal, c'est le Grand Montréal. Ça inclut le 450, puis on a déjà beaucoup de sièges dans le 450. Puis quand je dis la grande région de Montréal, ça peut être Terrebonne... » a-t-il poursuivi.
« Mais ce que je veux vous dire, c'est que je vise à avoir un certain nombre de sièges à Montréal », a-t-il répondu, avant de laisser tomber qu'il voudrait faire élire « le maximum possible » de députés dans la métropole.
Lors de la fin de la session parlementaire en juin, le chef de la CAQ avait lancé à la blague que son caucus devrait aller faire du vélo Bixi à Montréal pour aller récolter des votes.