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Le Parti conservateur du Québec lance une pétition en faveur du «Bonjour-Hi»

Le débat n'est pas encore clos!
Getty Images

QUÉBEC – À contre-courant de la motion unanime adoptée à Québec, la semaine dernière, le Parti conservateur du Québec (PCQ) lance une pétition en faveur de la salutation bilingue «Bonjour-Hi» qui gagne du terrain à Montréal.

Même si sa formation politique n'a aucun siège à l'Assemblée nationale, le chef du PCQ Adrien Pouliot veut démontrer que ce ne sont pas tous les partis au Québec qui sont unanimes sur la question.

«Le bilinguisme est une des principales marques de l'identité de Montréal et de plusieurs régions du sud du Québec, peut-on lire dans le libellé de la pétition. De plus, il est bien connu que l'accueil des clients est le point de départ de toute transaction fructueuse.»

La pétition, mise en ligne en fin de semaine, a recueilli un peu plus de 130 signatures au moment de publier cet article.

«On n'est pas anti-francophones, se défend M. Pouliot en entrevue. Je pense qu'on a des choses plus importantes à débattre à l'Assemblée nationale que la façon avec laquelle les commerçants accueillent leurs clients.»

Il s'étonne d'ailleurs que le premier ministre Philippe Couillard ait décidé d'appuyer la motion du Parti québécois, après avoir accusé l'opposition officielle de vouloir dresser les Québécois les uns contre les autres et d'alimenter la peur.

La motion qui a tant fait couler d'encre réaffirme que «le français est la langue officielle et commune du Québec» et rappelle que le mot Bonjour «exprime magnifiquement la convivialité québécoise».

Même si une motion est non contraignante, l'Assemblée nationale a envoyé un message clair aux commerçants qu'elle aimerait mieux qu'ils accueillent leurs clients en français.

«Ce n'est pas au gouvernement à inciter, à encourager ou à proposer comment nos commerçants devraient s'adresser à leurs clients, poursuit M. Pouliot. C'est une liberté assez fondamentale et le gouvernement n'a pas d'affaire à se mêler de ça.»

Le débat a surpris les anglophones de la province et a même fait les manchettes à l'international. La BBC avait écrit que le «Bonjour-Hi» était maintenant interdit au Québec, avant de corriger le tir dans une deuxième version du texte.

M. Pouliot croit que le débat fait mal paraître le Québec et «envoie un signal de petitesse qui n'est pas justifié».

«Maintenant, avec l'internet, les gens sont globalisés et ne s'offusquent pas du "Bonjour-Hi". Ce sont quelques nationalistes croulants, d'après moi, qui s'inquiètent de ça.»

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