QUÉBEC – La classe politique à Québec a dénoncé l'attitude du gérant de la boutique Adidas à Montréal, qui a dit vouloir parler français pour «accommoder» la Ville et les médias francophones.
«Si ces mots qu'on a lus ce matin ont été prononcés, ils sont inacceptables», a déclaré le premier ministre Philippe Couillard, en réponse à une question du chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, sur le «mépris» affiché par le gérant Alexandre Des Roches.
«Le signal des chefs d'entreprise doit être clair: la langue de travail au Québec est le français, a poursuivi M. Couillard. Dans la métropole du Québec, on parle français, ce qui ne veut pas dire que l'anglais soit une langue étrangère, loin de là.»
C'est le journaliste Philippe Orfali du Journal de Montréal qui a rapporté les propos d M. Des Roches, mercredi. Ce dernier s'est presque excusé de prononcer quelques mots en français, avant de passer à l'anglais.
Ouverture de boutique @adidas rue Ste-Catherine: "je vais dire un mot en français pour accommoder la ville de @Montreal et les médias franco", dit le gérant avant de passer à l'anglais. pic.twitter.com/T7pyMEOY8z
— Philippe Orfali (@orfali) 22 novembre 2017
Les propos du gérant ont suscité un tollé dans les médias sociaux, au point où plusieurs personnalités ont décidé de boycotter la boutique nouvellement rénovée dans la métropole. Quelques élus ont répondu en chœur qu'ils étaient eux aussi indignés.
...en massacrant, parfois, leur langue maternelle.
Le premier ministre espère que l'incident n'est qu'un accident de parcours. «De dire ça de la part d'un chef d'entreprise à Montréal, je trouve ça excessivement regrettable. J'espère que ça ne se reproduira plus.»
La Presse canadienne a tenté à plusieurs reprises de contacter le personnel de la boutique de Montréal, en vain. Nous avons également tenté de contacter M. Des Roches, ainsi que le porte-parole d'Adidas à Toronto, John Febbraro, sans obtenir de réponse.
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