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«Thor: Ragnarok», un dieu tonnerre qui ne manque pas d’autodérision

Un nouveau réalisateur, un nouveau style!

Rares sont les cinéastes qui peuvent poser leurs empreintes dans des films hollywoodiens à gros budgets. C'est le pari pourtant réussi de Taika Waititi, l'homme derrière ce troisième volet des aventures solos du dieu nordique du tonnerre. À l'occasion de la sortie en salle de Thor: Ragnarok, le HuffPost Québec s'est entretenu avec un réalisateur qui n'a pas peur de chambouler les codes.

Ce nouveau chapitre issu de l'écurie Marvel détonne par son ton décalé avec les œuvres précédentes. Alors qu'on nous avait habitués jusqu'ici à un Thor plutôt sérieux presque sinistre, la nouvelle mouture bourgeonne de couleurs et d'humour au second degré. Taika Waititi a expliqué avoir pris les reines de cette surproduction sans vraiment se référer à ce qui a été fait auparavant.

«J'ai accepté le projet en sachant que j'allais proposer quelque chose de tout nouveau, a-t-il lancé en entrevue. Je me suis inspiré des comics pour imaginer un univers très bande dessinée avec des costumes aux allures déjantés. Pour ce qui concerne le récit, le matériel original mis à notre disposition était plutôt ouvert. Il y avait là matière à création.»

Au cœur de ce nouvel opus qui annonce la sortie prochaine d'Avengers – Infinity War, on retrouve Thor, toujours interprété par Chris Hemsworth. Alors qu'il fait la connaissance d'une sœur mégalomane aux intentions douteuses, notre divinité affaiblie doit se mesurer à Hulk dont les spectateurs applaudiront le grand retour.

«Hulk est le géant vert qui détruit tout autour de lui. Toutefois, je voulais revenir sur une facette profonde de sa personnalité, plus tendre et plus douce. On le découvre d'une autre façon jamais montrée jusqu'ici comme dans cette scène où l'on voit Thor et Hulk assis sur un lit en train de parler de leurs sentiments», a expliqué le réalisateur néo-zélandais de 42 ans.

Cate Blanchett en déesse de la mort

Dans la mythologie scandinave, le terme prophétique «Ragnarök» signifie la fin du monde. Il annonce également la venue d'un nouvel âge. En ce qui concerne le film, il s'agit plutôt d'un énième combat final opposant les forces du bien au mal. Néanmoins, la nouveauté réside en la présence d'une femme comme la grande méchante de l'histoire. Incarné par Cate Blanchett, le sombre personnage, prénommé Hela, n'est nul autre que la déesse de la mort. Ses pouvoirs sont tellement immenses qu'elle réussit à détruire le puissant marteau de Thor par un simple claquement de doigts.

«Cate [Blanchett] m'a raconté qu'elle voulait briser cette image d'actrice de rôles dramatiques. À mon avis, il existe de nombreux parallèles entre elle et Hela. Toutes les deux ne sont pas nées de la dernière pluie. Elles sont confiantes et possèdent un caractère fort. Le film lui a donné l'opportunité d'avoir beaucoup de plaisir à jouer un personnage aussi entier.»

L'ambiance au tournage était à la rigolade, a ajouté Taika Waititi. «Je dois avouer que je n'avais pas l'impression de travailler. On a tous œuvré dans une parfaite symbiose et une franche camaraderie. Les acteurs avaient beaucoup de liberté. Ils avaient même droit à l'improvisation. Certains pouvaient soudainement se mettre à chanter ou à danser. C'était vraiment drôle à voir et je suis convaincu que cette détente a permis au film de trouver son souffle et son originalité.»

Thor: Ragnarok – Taika Waititi – Drame fantastique – Marvel Studios, Walt Disney Studios Motion Pictures – 131 minutes – Sortie en salle le 3 novembre 2017 – États-Unis.

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